Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Economie, a été l’invité de RTL Matin ce lundi 25 septembre. Le secrétaire d’Etat a répondu à plusieurs questions concernant l’actualité politique française dont les résultats décevants de la République en Marche aux Sénatoriales
Sur RTL, Benjamin Griveaux s’est prononcé sur la manifestation du 23 septembre organisée par la France Insoumise. « (…) Vous aurez noté la très faible mobilisation de la manifestation du 23 septembre où Jean-Luc Mélenchon nous avait promis un déferlement. (…) Il a fait la moitié de la Place de la République quand il annonçait des centaines de milliers de personnes », ironise-t-il.
La journaliste lui coupe la parole et lui demande si c’est un échec pour Jean-Luc Mélenchon. Benjamin Griveaux répond : « écoutez, ce n’est pas à moi de juger si c’est un échec ou pas. Ce que je vois, c’est qu’il y a eu une manifestation samedi, il n’y a eu aucune proposition faite de la part de Jean-Luc Mélenchon. Un discours dont il nous a habitué avec des outrances où il se comporte de manière assez méprisante pour le peuple (…) ».
« C’est de l’opposition stérile »
Benjamin Griveaux est aussi revenu sur les déclarations polémiques de Mélenchon que « c’est la rue qui a combattu les nazis ». Sur ce, il dira : « (…) Je ne vais pas entrer en polémique avec Jean-Luc Mélenchon, ça ne m’intéresse pas. Je trouve qu’il est dans l’outrance, c’est assez méprisant vis-à-vis du peuple. Quand on fait de la politique, on s’adresse à l’intelligence des gens, ce type de raccourci franchement n’invite pas à s’adresser à l’intelligence ».
Benjamin Griveaux dit regretter l’absence de propositions faites par Mélenchon dans son discours du 23 septembre. « Moi, ce qui me frappe c’est qu’il n’y a pas eu une proposition faite dans ce discours et que finalement il a réuni péniblement 35 000 personnes Place de République pour défendre un texte, le code du travail, qui est en grande partie responsable des 3,5 millions de chômeurs que nous connaissons aujourd’hui (…). Voilà la réponse de Jean-Luc Mélenchon au problème économique et social du pays. Je pense que ça ne fait pas une politique », dit-il.
Benjamin Griveaux va plus loin, dénonçant l’absence de propositions des 17 parlementaires de la France Insoumise à l’Assemblée Nationale. « (…) Les 17 parlementaires de la France Insoumise n’ont pas fait une seule proposition depuis qu’ils siègent à l’Assemblée Nationale. Ils ont fait des effets de tribunes, ils ont sorti des boites de conserve à l’Assemblée Nationale. Je crois les Français attendent autre chose de la part de députés de la nation (…). C’est de l’opposition stérile », regrette-t-il.
« Ecoutez, mais en tout cas, ce n’est pas une surprise »
Sur RTL, Le secrétaire d’Etat a dénoncé la grève des routiers et a défendu bec et ongles la réforme du code du travail. « (…) La loi Travail est la plus grande loi de décentralisation sociale qui a été faite ces 50 dernières années. Elle permet à la fois aux entreprises de se développer et elle protège mieux les salariés », déclare-t-il.
Les Sénatoriales ont été également abordées. A la question de savoir si les 28 Sénateurs élus sous l’étiquette En Marche n’est pas une déception, Benjamin Griveaux rétorque : « écoutez, mais en tout cas, ce n’est pas une surprise. Le collège électoral pour le Sénat a été constitué par les élections locales de 2014 et de 2015. Il n’y avait pas LREM, elle n’existait pas. Et donc, est-ce que c’est une victoire pour LREM ? Non, à l’évidence. Est-ce que c’est une surprise ? La réponse est non ».
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