Bernie Sanders, sénateur de Vermont et ex candidat à la présidentielle américaine de 2016, a accordé une interview exclusive à The Intercept. Il a dénoncé la politique américaine sur le conflit israélo-palestinien et demande que l’aide américaine destinée à Israël soit réduite
Bernie Sanders, sénateur de Vermont et ex candidat à la présidentielle américaine, s’est prononcé sur le conflit israélo-palestinien. En effet, dans une interview accordée au média américain The Intercept et publiée cette semaine, l’ex candidat de gauche a vigoureusement dénoncé l’occupation de la Palestine par Israël et reconnaît que les Etats-Unis sont complices.
« Les Etats-Unis sont certainement complices, mais cela ne veut pas dire qu’Israël est le seul à porter la responsabilité. Dans le conflit israélo-palestinien, les Etats-Unis devraient jouer un rôle plus impartial, ce n’est pas certainement pas le cas en ce moment », a-t-il déclaré lors de l’interview. Sur le conflit israélo-palestinien, Bernie Sanders prône la voie diplomatique.
« Le financement des Etats-Unis joue un rôle déterminant et j’aimerais voir les gens au Moyen-Orient s’asseoir autour d’une table avec les Etats-Unis et de voir comment l’aide américaine peut les rassembler. Donc je pense qu’il y a une potentielle extraordinaire pour les Etats-Unis d’aider les Palestiniens reconstruire Gaza et d’autres endroits », dit-il, demandant qu’Israël accepte à son tour de travailler avec d’autres Etats sur des sujets liés à l’environnement.
« Ils fomentent trop de haine »
Rappelons que Bernie Sanders est très opposé à l’aide militaire américaine vers Israël. Il a d’ailleurs proposé que cette aide soit réduite. « L’aide en provenance des Etats-Unis au Congrès destinée à Israël et à la communauté pro-Israël a été sacrosainte. Et aucun président n’a vraiment proposé de la réduire depuis Gerard Ford dans les années 1970 », estime-t-il.
Dans l’interview accordée à The Intercept, Bernie Sanders s’est également prononcé sur l’Arabie Saoudite accusée de financer des organisations terroristes. Le sénateur se dit préoccupé par le financement des Madrasas (école coranique) de la part du royaume saoudien et sa volonté de propager une branche radicale de l’Islam dans plusieurs pays du monde. « Ils financent des mosquées, ils financent des Madrasas et ils fomentent trop de haine », déplore-t-il.
Pour lire l’interview en anglais, cliquez ici : The Intercept