Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants), a accordé une interview au Journal du Dimanche. Il a fustigé la ligne actuelle du parti Les Républicains (LR), très proche, selon lui, de celle du Front National et tend la main à Emmanuel Macron
Jean-Christophe Lagarde, actuel président de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants) a accordé une interview exclusive au JDD (Journal du Dimanche) publié ce dimanche 1er octobre. Le chef de file de l’UDI est revenu sur ses relations très conflictuelles avec Les Républicains (LR).
A la question de savoir si une recomposition LR et UDI est à l’ordre du jour suite à la victoire des deux partis lors des dernières Sénatoriales, Jean-Christophe Lagarde dira : « les Sénatoriales ont été un très beau succès pour l’UDI. Nous tournons ainsi la page d’un annus horribilis, subi parce que nous n’avons pas eu la force collective de présenter un candidat à la présidentielle. Et nous avons été contraints de soutenir un candidat et un programme que nous n’avons pas choisis et qui ont été embarqués dans une affaire qui ne nous concernait en rien ».
« La droite qui a refusé de voter Macron contre Le Pen n’est pas la nôtre »
Au JDD, Lagarde se réjouit que son parti soit désormais « libre ». « (…) la recomposition politique en cours nous rend désormais libres de toute entrave et de toute alliance. Libres de toutes nos positions, que ce soit vis-à-vis du gouvernement ou de toute autre formation », dira-t-il.
A la question de savoir si l’alliance traditionnelle avec les Républicains est caduque, il répond : « elle n’est plus une obligation. A partir de l’UDI, je souhaite que nous construisions une force politique nouvelle, rassemblant le centre et la droite progressiste. D’ici aux européennes, nous avons deux ans pour gagner une autonomie complète et rassembler ceux qui ne partagent pas la dérive d’une droite se recroquevillant sur sa friction la plus nationaliste, conservatrice et frileuse. Bref, la droite qui a refusé de voter Macron contre Le Pen n’est pas la nôtre ».
« La ligne Buisson, celle de tous les excès, de tous les échecs »
Au JDD, Jean-Christophe Lagarde a tendu la main à Xavier Bertrand, Christian Estrosi et à Valérie Pécresse, des personnalités de la droite qui ont pris leur distance avec le parti LR, jugeant la ligne de Laurent Wauquiez très proche de celle du Front National. « (…) Je suis prêt à travailler avec des gens comme Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Christian Estrosi pour bâtir une force politique collective. Mais, il y a désormais une frontière entre nous et ceux qui ont refusé de voter Macron contre Le Pen », déclare-t-il.
Dans l’interview, il s’est prononcé sur Laurent Wauquiez. Parlant de ce dernier, il dira : « la ligne Buisson, celle de tous les excès, de tous les échecs ». Au JDD, Jean-Christophe Lagarde s’est également prononcé sur la réforme du code du travail. Sa position sur cette réforme très controversée est claire et précise.
« Je voterai la réforme du travail »
« (…) Je voterai la réforme du travail », dit-il. Sur la position de Macron sur l’Europe, Lagarde dit tout partager. « Je partage quasi à 100% ce que dit Macron sur l’Europe. Depuis une génération, c’est le discours la plus volontariste d’un chef d’Etat français sur la construction européenne ».
Le président de l’UDI regrette que Macron soit minoritaire en France sur la question de l’Europe. « (…) Mais, si Emmanuel Macron a raison, il est hélas minoritaire dans notre pays sur l’Europe », regrette-t-il. Et d’ajouter : « Et je dis au Président : ‘vous avez besoin d’alliés pour convaincre les Français’. Nous sommes prêts à travailler avec lui sur l’Europe, le droit du travail, l’éducation ou sur les réformes institutionnelles pour moderniser la France (…) ».
Pour lire l’interview intégrale, cliquez ici : JDD