Les propos de François Hollande sur la réforme ISF que propose le gouvernement d’Emmanuel Macron ne passent pas. Le premier ministre, Edouard Philippe et le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, ont remis l’ancien président français à sa place
La réforme de l’ISF provoque une première crise entre le gouvernement Macron et François Hollande. En effet, en déplacement en Corée du Sud, l’ancien président français s’était sévèrement attaqué à la réforme du l’Impôt sur la Fortune (ISF), une des mesures phares de l’actuel gouvernement français.
Lors de sa conférence en Corée du Sud, François Hollande avait déclaré : « la fiscalité, c’est un facteur de cohésion nationale et sociale. Si, dans un pays, l’idée s’installe qu’il y a finalement une fiscalité allégée pour les riches et alourdie pour les plus modestes ou pour les classes moyennes, alors c’est la productivité globale du pays, c’est la capacité qu’il a à se mobiliser pour son avenir, qui se trouve mise en cause ».
« Quand je suis à l’étranger, je m’interdis tout commentaire sur la politique nationale »
Quelques heures après les propos de l’ancien président, le gouvernement français n’a pas hésité à réagir. Interrogé par Public Sénat, Edouard Philippe, actuel premier ministre espagnol, dit regretter que François Hollande n’observe pas la règle qui consiste à ne pas se prononcer sur la police française à l’étranger.
« L’ancien président de la République dont j’ai observé d’ailleurs qu’il formulait des critiques acerbes et acides sur la politique française depuis l’étranger. (…) Moi, je ne sais pas mais un certain nombre de journalistes qui m’accompagnent savent que quand je suis à l’étranger, je m’interdis tout commentaire sur la politique nationale », a fait savoir le premier ministre.
« Edouard Philippe et Christophe Castaner réagissent »
Edouard Philippe ajoute : « (…) C’est une règle que j’ai observée chez un certain nombre de présidents de la République (…) et que manifestement monsieur Hollande n’observe pas pour lui… Et puis, j’observe que si Monsieur Hollande voulait être critique sur la fiscalité, sur les mesures qui sont prises par ce gouvernement, il aurait pu, peut-être, faire preuve d’une forme d’humilité ».
Rappelons qu’Edouard Philippe n’est pas la seule personnalité à réagir face aux attaques de François Hollande. Ce mercredi, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a déclaré : « ceux et celles qui donnent des leçons, lancent des appels au gouvernement, sont au fond responsables d’une dette de l’Etat égale à 4 ou 5 années d’ISF ».