Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie, a accusé George Soros, milliardaire juif américain, d’avoir créé un réseau au sein de l’Union Européenne (UE) afin de favoriser la création d’une « Europe mélangée » de populations non autochtones
Viktor Orban, premier ministre hongrois et militant d’extrême-droite, est en va-t-en-guerre contre George Soros. En effet, le premier ministre hongrois a dénoncé un réseau dirigé par George Soros, milliardaire américain, au sein de l’Union Européenne. La mission de ce réseau, selon Orban, est de favoriser la création d’une « Europe remplie de peuples métissés ».
Les révélations du premier ministre, relayées par Russia Today, ont été faites lors de son passage sur le plateau de Radio Kossuth Vendredi. Viktor Orban a révélé que plus de 200 personnes membres du Parlement Européen sont listés en tant que « amis du réseau ». « Certains d’entre eux travaillent dans le Comité pour les Sociétés Civiles, la Justice et les Affaires de l’UE », confie Orban.
« Ne laissons pas Soros rire le dernier »
Le premier ministre hongrois a promis que ses services de renseignement mèneront des investigations sur cette affaire pour fournir des preuves au public. Pour le premier ministre hongrois, il est clair que le réseau Soros fonctionne comme une mafia. « Le seul réseau qui opère comme une mafia en Hongrie dans des conditions non transparentes est le réseau Soros », martèle-t-il.
Il convient de rappeler que les relations entre le gouvernement hongrois et George Soros sont très tendues. En juillet dernier, le gouvernement hongrois de Viktor Orban avait lancé une campagne contre le milliardaire juif. L’on pouvait voir, dans plusieurs villes du pays, des affiches du milliardaire américain accompagnées de la phrase suivante : « ne laissons pas Soros rire le dernier ».
« Une campagne de 16,3 milliards de dollar contre Soros »
La campagne, financée à hauteur de 5,7 milliards de forints (soit 16,3 milliards de dollar) accusait George Soros de soutenir l’immigration clandestine en Hongrie et de tenter de saper les politiques migratoires du gouvernement de Viktor Orban. Ce dernier avait d’ailleurs été sollicité par la communauté juive hongroise lui demandant de mettre fin à cette campagne suite à des propos antisémites proférés à l’encontre de George Soros. Une demande à laquelle Orban avait répondu négative.
Rappelons que George Soros est connu pour sa position pro-migration. En 2016, il avait suggéré que l’Europe reçoive 300 000 réfugiés par an en provenance de la Turquie, de la Jordanie et du Liban. Il considère que l’immigration choisie est une des solutions pour faire face au manque de main d’œuvre qui touche plusieurs secteurs d’emploi en Europe dont les nouvelles technologies et les foyers d’accueil.