L’ex président de la Generalitat, Carles Puigdemont, a fui l’Espagne. De source proche, il est déjà à Bruxelles, en Belgique, avec quelques membres de son ex gouvernement
Assiste-t-on à la reddition des leaders indépendantistes en Catalogne ? En effet, trois jours après la proclamation de l’indépendance de la Catalogne par le Parlement catalan et trois jours après la mise en marche de l’article 155 de la Constitution espagnole, le président de la Generalit, Carles Puigdemont, a fui le pays.
C’est ce que nous ont appris plusieurs médias espagnols dont El Mundo et La Vanguardia. D’après La Vanguardia, basée à Barcelone, Carles Puigdemont, ne se trouve plus sur le territoire espagnol. Il est en effet en Belgique avec d’autres membres de son gouvernement destitués par l’article 155 de la Constitution.
Cette fuite intervient au moment où la justice espagnole a déposé deux plaintes contre l’ex président de la Generalitat pour rébellion, sédition, malversation et autres délits contre le gouvernement et le parlement catalan. S’il est reconnu coupable, Puigdemont risque 30 ans de prison, selon la justice espagnole.
« Carme Forcadell reconnaît sa destitution »
Sa présence en Belgique n’est pas encore confirmée par le gouvernement belge. Toutefois, d’après le média belge RTBF, plusieurs sources s’accordent sur le fait que le président de la Generalitat est bien à Bruxelles. RTBF cite des sources proches du gouvernement belge. La même information a été confirmée par LeSoir, un autre média belge qui a nous apprend que Carles Puigdemont est arrivé à Bruxelles où il rencontre des dirigeants flamands.
La fuite de Puigdemont vers la Belgique risque d’être un coup dur pour les indépendantistes catalans. Car, ce lundi, La Vanguardia nous a également appris que Carme Forcadell, présidente du Parlement catalan qui avait proclamé l’indépendance de la Catalogne en direct à la télé ce vendredi 27 octobre, a elle aussi reconnu sa destitution par l’article 155.
« Les partis indépendantistes participeront aux élections de ce 21 décembre »
Pendant ce temps, deux mouvements indépendantistes, PDeCat (formation de Puigdemont) et ERC ont confirmé qu’ils ne boycotteront pas les prochaines élections autonomes convoquées ce 21 décembre par Mariano Rajoy, Premier ministre espagnol. Beaucoup s’attendaient en effet à ce que les partis indépendantistes qui avaient célébré en grande pompe la proclamation de l’indépendance ne reconnaissent pas la tenue de ces élections.
Rappelons que Carles Puigdemont avait refusé sa destitution quelques heures après l’annonce de celle-ci par Mariano Rajoy. L’ex président de la Generalitat avait fait savoir que seul le parlement catalan povait le démettre de ses fonctions, avant d’appeler les Catalans à protester de manière « civique et pacifique ».