Dmitry Medvedev, premier ministre de la Russie, s’est attaqué à la suprématie du dollar américain. Lors d’une conférence de presse ce mercredi 1 novembre 2017, il a dénoncé le fait qu’une devise domine le système financier international
La suprématie du dollar est loin de faire l’unanimité dans le monde. Et en Russie, les voix qui s’opposent à cette suprématie se font entendre de plus en plus. En effet, en marge d’une conférence de presse ce mercredi, le premier ministre russe, Dmitry Medvedev, a implicitement fait savoir que le dollar américain ne devrait pas dominer le monde.
« Le système des relations financières devrait se baser sur l’usage de plusieurs réserves, plusieurs formes de compromis. Il ne devrait pas y avoir la domination d’une quelconque devise », a déclaré le premier russe. Dmitry Medvedev prévient que l’économie américaine fera face à des difficultés malgré toute sa force.
« Un système financier international plus équilibré arrange tout le monde »
« En Conséquence, le monde financier tout entier est secoué. Un système financier international plus équilibré arrange tout le monde », dit-il. Le premier ministre de la Russie a aussi profité de l’occasion pour faire savoir aux journalistes que son pays se réjouit du rôle de plus en plus important du Yuan chinois dans les échanges monétaires internationaux.
Rappelons que Dmitry Medvedev n’est pas la seule personnalité politique russe à faire part de son désaccord concernant la suprématie du dollar américain. En septembre dernier, Vladimir Poutine, président de la Russie, avait également défié le système financier international sur ce sujet.
« Nous évaluerons le consensus des BRICS »
« Nous sommes prêts à travailler avec nos partenaires pour promouvoir des réformes de régulations financières et surmonter la domination excessive du nombre très restreint de devises. Nous travaillerons aussi sur la répartition plus équilibrée des quotas et des actions avec droit de vote au sein du FMI et de la Banque Mondiale », avait déclaré Poutine dans une lettre adressée aux pays membres des BRICS.
Il avait ajouté : « je suis confiant que les BRICS continueront d’agir de manière consolidée contre le protectionnisme et les nouvelles barrières imposées dans le cadre du commerce international. Nous évaluerons le consensus des BRICS sur ce sujet, ce qui nous permet de prôner avec constance les fondations d’un système commercial ouvert, équitable, mutuel et bilatéral et de renforcer le rôle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en tant que principal régulateur du commerce international ».