Sept personnalités françaises de gauche ont été interdites d’entrée en Israël en raison de leur soutien au mouvement BDS (Boycott, Divestment, Sanctions). Ces personnalités avaient prévu de se rendre en Israël du 18 au 23 novembre
Sept personnalités françaises déclarées persona non grata en Israël. Le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou, actuel premier ministre d’Israël, vient de refuser l’entrée sur son territoire à sept autorités françaises. C’est en tout cas ce que nous apprend le média israélien, Jerusalem Post.
Selon Jerusalem Post, cette décision s’explique par le fait que ces autorités avaient apporté leur soutien au mouvement BDS (Boycott, Divestment, Sanctions), une campagne internationale appelant à exercer des pressions économiques pour obtenir d’Israël la fin de l’occupation des terres arabes.
« Trois députés européens sur la liste des personnalités recalées »
Parmi les sept personnalités interdites de fouler le sol israélien, figurent trois députés européens : Pascal Durand, Patrick Le Hyaric et Pierre Laurent, chef de file du Parti Communiste Français (PCF). Les quatre autres personnalités sont : Azzedine Taibi (Maire de Stains) ; Éric Boulot (Maire de Limay) ; Patrice Leclerc (Maire de Gennevilliers) et Clémentine Autain, députée à l’Assemblée Nationale. D’après Le Parisien, Danièle Obono de la France insoumise fait aussi parti des personnes recalées.
D’après Jerusalem Post, Arye Deri, ministre israélien de l’intérieur et Gilad Erdan, ministre israélien de la Sécurité Publique, ont publié les pétitions qui ont été signées par ces personnalités appelant à boycotter Israël pour ses traitements infligés aux Palestiniens et comparant cette situation à la politique d’Apartheid mise en place par les colons néerlandais en Afrique du Sud.
« Cette délégation n’avait pas sa place en Israël »
Pour Gilad Erdan, ce n’est pas un fait inédit. « Ce n’est pas la première fois que j’interdis l’entrée d’activistes du BDS sur le territoire israélien. Cette fois-ci, il s’agit d’autorités européennes qui agissent contre Israël. Après avoir étudié les tenants et les aboutissants, j’ai pris la décision que cette délégation n’avait pas sa place en Israël. Il s’agit de hautes autorités politiques qui soutiennent un boycott contre Israël et qui le soutiennent activement », a-t-il expliqué.
Dans la presse, on nous apprend que les sept personnalités interdites d’entrée sur le territoire israélien avaient en effet prévu de se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens du 18 au 23 novembre. La délégation française avait prévu de rencontrer Marwan Barghouti, leader palestinien et prisonnier qui purge une peine de cinq ans pour meurtre. Barghouti avait pris part à la seconde intifada palestinienne de 2000 à 2005.