Une centaine de militants de la République en Marche (LREM) ont publié une tribune intitulée « la démocratie n’est pas en marche » menaçant de quitter le parti. Les « 100 démocrates », comme ils se nomment, dénoncent une absence de démocratie au sein du parti
Le mouvement En Marche est-il au bord de l’implosion ? D’après Francetvinfo, une centaine de « marcheurs » (sympathisants du mouvement En Marche) ont annoncé ce 14 novembre dans une tribune qu’ils quitteront le mouvement à la veille du congrès du parti qui se tient ce 18 novembre dans la ville de Lyon.
Francetvinfo qui a été le premier média à révéler cette information nous a appris que les futurs démissionnaires sont de simples adhérents, mais aussi des élus, des animateurs de comités ou encore des référents issus de toute la France. Les marcheurs ont fait part de leur décision dans une tribune.
« La République en Marche est tout sauf bienveillante et empathique »
Dans la tribune, ils dénoncent une absence de démocratie au sein du mouvement. « La République en Marche est tout sauf bienveillante et empathique. Ce n’est pas parce qu’elle a su mobiliser ces dispositions affectives comme des concepts marketing pour vendre le produit En Marche que la République en marche est dotée de ces dispositions », déplorent les signataires dénonçant l’absence de prise en compte de l’avis des « marcheurs ».
Dans la tribune, les « marcheurs » ajoutent : « les 100 citoyens que nous sommes, indépendants, libres, militants des droits de l’homme, partisans de la démocratie ne peuvent pas continuer au sein d’un mouvement ou parti sans ligne politique qui n’a pas su s’appuyer sur des piliers de la démocratie et qui a nié avec arrogance et mépris l’intelligence du peuple ».
Parmi les personnalités du parti ayant signé la pétition, figurent la Finistérienne Tiphaine Beaulieu, présidente de la confédération des « marcheurs » de la République et Emmanuel Drouin, élu municipal de Sergé (Maine-et-Loire). D’après Francetvinfo, les militants sont très remontés contre le choix de la nouvelle direction du parti.
La récente nomination de Christope Castaner, en tant que porte-parole du gouvernement, ne passe pas. Il faut rappeler que contrairement à ce qui se fait dans d’autres partis, à la République En Marche, les 380 000 adhérents ne vont pas voter pour désigner les dirigeants, mais plutôt un collège d’élus, de ministres, de cadres et 200 militants tirés au sort.
« Un mode d’organisation digne de l’Ancien Régime »
Dans la tribune, les 100 militants, très remontés, sont allés jusqu’à comparer le mode d’organisation de la République En Marche à l’Ancien Régime. « LREM offense les principes fondamentaux de la démocratie avec un mode d’organisation digne de l’Ancien Région », soulignent les « marcheurs ».
« La gouvernance de la République en Marche a confondu entendre et écouter. Alors oui La République en Marche a des oreilles qui marchent bien et entendent tout, mais elle ne semble pas avoir ni les dispositions affectives ni la structuration psychique qui lui permettent de savoir écouter », dénoncent-ils.
Pour lire la tribune dans son intégralité, cliquez ici : LREM