Mohamed Ben Salman, nouveau prince héritier de l’Arabie Saoudite, veut jouer un rôle clé au Moyen-Orient. Il promet un retour de l’Islam à ses origines et entend mener une guerre sans merci contre l’Iran, principal ennemi de l’Arabie Saoudite dans la région
Mohamed Ben Salman veut changer l’image de l’Arabie Saoudite. Le prince hériter, âgé seulement de 32 ans, vient de faire parler de lui dans une interview accordée au New York Times. Le prince qui n’a jamais caché sa volonté de redorer l’Islam du royaume saoudien accusé de financer le terrorisme international dit vouloir un changement radical de la société saoudienne.
Pour cela, il compte entamer son travail par redonner à l’Islam une image attrayante. Dans une interview accordée à New York Times, le prince héritier dit : « n’écrivez pas que nous interprétons l’Islam. Nous faisons retourner l’Islam à ses origines et nos plus grands outils sont les pratiques du Prophète ».
Dans l’interview, le prince cite l’exemple d’une femme qui était juge du temps du prophète. « La première juge commerciale à Médine était une femme. Est-ce que cela veut dire que le Prophète n’était pas musulman ? », se demande-t-il. Mohamed Ben Salman s’est aussi prononcé sur l’arrestation des princes en Arabie Saoudite. Une situation qui, selon lui, met en exergue l’ampleur de la corruption dans le pays.
« Le guide suprême iranien est le nouvel Hitler du Moyen-Orient »
« Notre pays a beaucoup souffert de la corruption depuis les années 80 jusqu’à nos jours. Le calcul fait par les experts nous apprend qu’environ 10% de chaque dépense du gouvernement disparaît du fait de la corruption tous les ans, une corruption qui se fait à tous les niveaux, du haut vers le bas. Ces dernières années, le gouvernement a lancé plus d’une ‘guerre contre la corruption’ et elles ont toutes échoué. Pourquoi ? Mais, elles commencent toujours du bas vers le haut ».
Sur la situation géopolitique du Moyen-Orient, le prince héritier n’a pas été tendre envers l’Iran. Parlant du guide iranien, Ayatollah Khamenei, il dira : « le guide suprême iranien est le nouvel Hitler du Moyen-Orient. Mais, nous avons appris de l’Europe que l’apaisement ne marche pas. Nous ne voulons pas que le nouvel Hitler en Iran répète au Moyen-Orient ce qui s’était passé en Europe ».
Pour lire l’interview du New York Times, cliquez ici : New York Times