Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, s’est attaqué à Israël et aux Etats-Unis moins d’une semaine après la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par l’administration Trump
La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël n’est toujours pas digérée par de nombreux dirigeants politiques du Moyen-Orient. Le premier ministre turc en effet partie. En effet, Recep Tayyip Erdogan s’en est sévèrement pris à Israël et aux Etats-Unis. Il a accusé l’Etat hébreux de « semer la terreur avec sa police et ses soldats ».
« Israël a continué à s’étendre vu qu’il a supprimé la Palestine. Israël est un Etat d’occupation. Ils attaquent des civils, y compris des enfants à Gaza et dans la Cisjordanie en semant la terreur avec sa police et ses soldats », a déclaré le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
« Le problème est à chercher dans le système »
Parlant de la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, Erdogan dénonce une décision qui n’entre pas en « droite ligne avec le droit et la justice ». « Les dirigeants devraient apporter la paix, mais pas causer des agitations. La décision de Trump n’est pas en droite ligne avec le droit et la justice. Cette décision a été un coup dur porté au Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est que le résultat. Le problème est à chercher dans le système », a-t-il ajouté.
Le premier ministre turc dénonce une décision qui, selon lui, n’a « aucune validité ». » La décision des Etats-Unis concernant Jérusalem n’a aucune validité. La décision est un acte de provocation, soutenue par des Évangélistes. Le destin de Jérusalem ne peut pas reposer entre les mains de ceux qui l’ont occupé depuis 1967. Jérusalem, c’est la ligne rouge », prévient-il.
« Une rencontre de l’OCI en Turquie ce 13 décembre »
Recep Tayyip Erdogan dit avoir contacté les dirigeants du monde occidental pour s’entretenir avec eux sur cette situation. « J’ai parlé avec les dirigeants du monde ces derniers jours. Ce matin, j’ai parlé avec Emmanuel Macron. J’ai parlé avec les dirigeants d’Azerbaïdjan, du Liban et du Kazakhstan. J’ai parlé avec le Pape, car ce n’est pas seulement une affaire de musulmans. C’est un problème pour les Chrétiens, les Juifs », a-t-il martelé.
La Turquie ne compte pas s’arrêter là. En effet, d’après le média turc, Yenisafak, Ankara accueillera une rencontre extraordinaire en partenariat avec l’Organisation de Coopération Islamique (OCI) qui se déroulera le 13 décembre. La question de Jérusalem sera au centre des discussions.