Christian Estrosi, actuel maire de Nice, a accordé une interview au journal Le Point dans laquelle il s’est exprimé sur l’actualité politique française. Le maire de Nice s’est aussi prrononcé sur la création de son nouveau mouvement la France audacieuse, un mouvement dont les membres se réunissent pour la première fois ce 20 décembre à Nice
A la question de savoir quel est le but de cette réunion, il répond: « depuis notre lancement en octobre à Paris, nous n’avons cessé de prospérer, en débutant nos déplacements dans des villes comme Reims ou La Roche-Sur-Yon et ne cessons d’enregistrer de nouvelles adhésions (…) ».
Et d’ajouter: « mais maintenant, nous voulons aller plus loin en donnant à ce mouvement une dimension qui associe les acteurs de nos territoires. C’est avec eux que nous voulons porter la voix des territoires autour des maires de droite et du centre que nous sommes ».
« Nous voyons aussi notre lectorat déboussolé »
Dans l’interview accordée au Point, le maire de Nice dit avoir fédéré avec près de 200 maires, soit 40% de la démographie de la France. Au Point, Estrosi, qui se dit encore membre du parti LR, reconnaît que la plupart des réformes de Macron « vont dans le bon sens ».
« Mais, nous voyons aussi notre lectorat déboussolé, en partie séduit par la gouvernement de Macron dont la plupart des réformes vont dans le bon sens, et déçu par une famille politique qui s’enferme dans l’archaïsme rétrograde et sectaire. Nous voulons aujourd’hui intégrer dans notre mouvement (…) des décideurs actifs dans les start-up, la recherche, le BTP, les salariés du privé comme du public notamment », explique-t-il.
« Les partis fonctionnent sur un modèle ancien, vertical, autoritaire »
Il souligne que la réunion de ce 20 décembre à Nice « sera l’occasion du lancement d’une nouvelle étape qui amènera ce mouvement en janvier à se structurer en vrai mouvement politique. « Ce n’est pas aux vieux partis de dire à la France des territoires ce qu’il faut quand seuls nous, maires, avons la légitimité du suffrage universel », martèle Estrosi. .
A la question de savoir si les partis sont obsolètes, Christian Estrois rétorque: »ils fonctionnent sur un modèle ancien, vertical, autoritaire, sans démocratie et sans tenir compte de la légitimité de l’élection ». Sur sa situation au parti LR (Les Républicains), il dit toujours être membre de ce parti de droite.
« Moi-même, je suis membre des Républicains »
« Que ce soit LR ou d’autres, peu importe. Je rappelle que dans la France audacieuse, nous acceptons la double appartenance: nos élus et adhérents sont aussi des membres de LR, de l’UDI, du parti radical mais aussi d’En Marche!, de droite et de la société civile », dit-il.
Et de préciser: « moi-même, je suis membre des Républicains en espérant que ma vision, mon ouverture d’esprit puisse encore peser dans mon parti… si c’est encore possible, à un moment où celui-ci est proche de la mort cérébral ». Au journal Le Point, Christian Estrosi dit ne pas vouloir abandonner sa famille politique « pour peu qu’elle demeure fidèle à ses valeurs européennes, républicaines et humanistes ».
« Je ne me sens pas dans l’opposition au gouvernement »
Toutefois, il estime qu’il y a des lignes rouges à ne pas franchir. « Pour moi, il y a des lignes infranchissables. Quand madame Calmels précise qu’il n’y a pas d’accord avec le Front National ‘pour l’instant’, je trouve cette mention de trop. Quand on donne une tribune à Sens Commun dont les valeurs sont plus proches de celles de Marion-Maréchel Le Pen que de Jacques Chirac, je ne suis pas d’accord. Quand on manque de respect au chef de l’Etat en le qualifant de ‘Dark vador’ ou de ‘président de la haine’, je suis choqué », s »agace-t-il.
Christian Estrosi rejette toute idée d’opposition avec le gouvernement de Macron. »Je ne me sens pas dans l’opposition au gouvernement. Mais, je ne fais pas non plus partie de sa majorité. Je suis un élu qui veut tout simplement faire avancer la France, et j’espère que l’on ne me contraindra pas à choisir entre mon parti et mon pays », précise-t-il.
Pour lire l’interview du Point dans son intégralité, cliquez ici : Le Point