Valérie Pécresse, présidente LR (Les Républicains) de la région Ile-de-France, a été l’invitée de Jean-Jacques Bourdin ce lundi 8 janvier. Elle s’est exprimée sur de nombreux sujets concernant l’actualité politique française dont la hausse des demandes d’asile de 17% en 2017 en France. L’ex ministre du budget demande à ce qu’on mette fin à la confusion entre demandeurs d’asiles et immigrés clandestins
« Il faut absolument mettre fin à cette situation. Je sais que pour les associations, ça représente un défi qui est humainement très difficile. Ça suppose effectivement d’aller vérifier la situation administrative de personnes », dit-elle. Elle demande au gouvernement de publier chaque mois les noms de personnes en situation irrégulière qui seront reconduites dans leurs pays.
Sur le plateau de Bourdin Direct, Valérie Pécresse a fait part de sa préoccupation sur l’insécurité grandissante qui règne en France. « Aujourd’hui, la montée des violences est importante. Pourquoi est-elle si importante ? Parce qu’il y a un sentiment d’impunité de ceux qui commettent les actes », déplore-t-elle.
« Le vrai sujet, c’est l’exécution des peines »
Jean-Jacques Bourdin lui coupe la parole et lui demande qui sont les auteurs de cette violence. Valérie Pécresse répond : « je pense à toutes ces bandes de caïds qui, dans un certain nombre de quartiers, décident de faire la loi et ensuite, c’est relayé par des messages de haine et de violence sur les réseaux sociaux ».
Et d’ajouter : « (…) vous avez aujourd’hui 100 000 peines de prison prononcées qui ne sont pas exécutées. (…) Le vrai sujet, c’est l’exécution des peines, c’est donc la question des prisons, c’est la question du surpeuplement et de l’indignité des prisons françaises. (…) On ne peut pas mettre au lendemain l’ouverture de nouvelles places ».
« De toute façon, on a tout à reconstruire à droite »
Sur l’actualité politique française, Valérie Pécresse dit avoir le sentiment d’incarner une opposition juste. « Une opposition juste, c’est quoi ? Une opposition juste qui ne va pas critiquer Emmanuel Macron quand il fait ce qu’on a dit qu’on ferait, comme assouplir le droit du travail, mettre fin aux emplois aidés (…) ».
A la question de savoir si elle se sent plus proche de la politique de Macron ou de celle de Wauquiez, elle tente d’esquiver la question. « De toute façon, on a tout à reconstruire à droite ». Bourdin l’interrompt puis insiste : « est-ce que vous sentez aujourd’hui sincèrement, honnêtement plus proche de la politique d’Emmanuel Macron ou de la politique défendue par Laurent Wauquiez ? ».
« Je suis la pensée libre pour reconstruire »
Elle répond : « sincèrement, M. Bourdin, je suis républicaine, je suis restée dans ma famille politique donc je me sens plus proche de ma famille politique. Maintenant, le sujet, c’est qu’on n’a pas de ligne, on n’a pas aujourd’hui défini la ligne qui doit être celle des Républicains ».
A la question de savoir si son mouvement « Libre » est une opposition à l’intérieur des Républicains, Valérie Pécresse est catégorique : « non. Je suis la pensée libre pour reconstruire. La pensée libre parce que je ne veux pas lier ma parole. (…) Je fais le choix de l’unité, mais de la diversité ».
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