Christophe Castaner, délégué général LREM, s’est exprimé sur la démission de Rayan Nezzar, membre du parti et récemment nommé porte-parole
Quelques heures après la démission de Rayan Nezzar de son poste de porte-parole de LREM, le gouvernement s’explique. Dans une interview accordée à la chaîne France 2, Christophe Castaner, délégué général de la République En Marche, reconnaît que ce fut une décision dure.
« Nous devons effectivement accepté la mise en cause, la mise en cause des journalistes en particulier et nous devons refuser des mots trop violents. C’est dur, c’est dur humainement. Les rapports que j’ais avec lui me rend triste de la situation », confie Castaner. Et d’ajouter : « c’est un gâchis, j’espère qu’il puisse s’apaiser, je souhaite qu’il puisse s’excuser (…) ».
« Nous avons une exigence d’exemplarité »
Castaner dit s’être entretenu en personne avec Rayan Nezzar. « J’ai échangé avec lui. (…) Je lui ai dit que nous étions dans un contexte où tout cela n’était pas compatible et que de toute façon il serait empêché de faire son travail dans de bonnes conditions », précise Castaner.
Le délégué général d’En Marche rappelle que son parti a « une exigence d’exemplarité ». « Nous avons une exigence d’exemplarité. Il y a une violence sur les réseaux sociaux qui nous oblige, nous les responsables politiques, et ce qu’il a dit à ce moment-là l’empêchait de porter la parole de ce mouvement qu’est la République En Marche », souligne Castaner.
Rappelons que Rayan Nezzar, récemment nommé porte-parole de LREM, a provoqué une grosse polémique ces dernières heures après que le média Buzzfeed a publié ses twittes datant de 2013 et dans lesquels il tenait des propos injurieux contre des hommes politiques, notamment Jean-François Copé, Alain Juppé ou encore Marine Le Pen.
« Juppé est une fiotte »
Dans un twitte datant 2013, il s’adressait à une journaliste en ces termes : « c’est ça du journalisme, pouffiasse ». Dans un autre twitte adressé à Alain Juppé, il traitait l’élu de droite de « fiotte ». « Juppé est une fiotte. Je ne vois pas pourquoi il prendrait des risques dans cette affaire ».
Les twittes ont été supprimés par Rayan Nezzar qui finira par reconnaître les faits. « J’ai tenu des propos irréfléchis quand j’étais étudiant, je les regrette bien évidemment et présente toutes mes excuses pour ces mots qui ont pu choquer », a-t-il twitté ce 5 janvier. Mais, il ne tiendra pas longtemps. Face à la gravité des faits largement commentés dans la presse, il a été forcé à démissionner.