Jean-Pierre Raffarin, ex premier ministre, a été l’invité de RTL ce mercredi 28 février. Plusieurs sujets de l’actualité nationale et internationale ont été abordés lors de cette interview, dont l’affaire Wauquiez qui a suscité un vif tollé dans la classe politique ces derniers jours. Jean-Pierre Raffarin veut aussi que les Français aident Macron à réussir son mandat
A la question de la journaliste Elisabeth Martichoux qui lui demande s’il a apprécié le style de Laurent Wauquiez face aux étudiants d’EM Lyon, l’ex premier ministre répond : « pas vraiment. Non ». Sur le plateau de RTL, Jean-Pierre Raffarin dénonce « un bavardage populiste ».
« Ce bavardage populiste m’a choqué »
« Ce bavardage populiste m’a choqué. Donc, j’ai soutenu Alain Juppé. J’ai dit bavardage populiste parce qu’au fond c’est un amalgame entre des mots grossiers, des idées simplistes et puis des attaques personnelles. Moi, j’ai toujours été contre les attaques personnelles (…). Attaquer Alain Juppé comme il l’a fait, ce n’est pas bien. (…) J’appelle Laurent Wauquiez à plus de sagesse, plus de calme. Il a la culture qu’il devrait utiliser à son endroit plus facilement et d’une manière plus généreuse. »
A la question de savoir si c’est une faute de langage et de comportement, il répond : « c’est une forme de comportement, c’est une faute d’attitude. J’espère que ce n’est une dérive de brutalité, une dérive politique vers un climat politique dur, d’attaques permanentes. (…) Quand on prétend vouloir diriger le pays, on ne développe pas des attaques personnelles (…) ».
« Si mon parti se ferme, j’ouvrirai ailleurs »
Sur le plateau RTL, Jean-Pierre Raffarin n’exclut pas de quitter son parti si celui-ci abandonne l’ambition européenne. « (…) En tout cas, moi je serai avec ceux qui ont une vision et une ambition européennes pour les prochaines élections européennes, je souhaite que ce soit mon parti, mais si mon parti se ferme, j’ouvrirai ailleurs », a-t-il déclaré.
Pour Jean-Pierre Raffarin, il est du devoir des Français d’aider Emmanuel Macron à réussir. « (…) On a un jeune président qui a une certaine forme d’efficacité, de séduction, qui est au travail de manière très active. Donc, la question est de savoir s’il va réussir. Moi, je veux que la France réussisse. Donc, je pense que personne n’a intérêt à l’échec. La grande question, à la fin de l’année, est : ‘est-ce que Macron a les moyens de sa politique ?’. Et pour le moment, notre devoir est plutôt de l’aider à réussir pour la France. »
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