La mise en examen de Nicolas Sarkozy n’a pas fini de défrayer la chronique de la classe politique française. A gauche comme à droite, les réactions sont légion. Ce dimanche 25 mars, c’est l’ex candidat malheureux du Parti Socialiste, Benoît Hamon, qui s’est prononcé sur cette affaire
En effet, lors d’une interview accordée à France 3, Benoît Hamon défend la présomption d’innocence de Nicolas Sarkozy. A la question de savoir s’il est imaginable qu’un président de la République puisse mentir, il répond : « d’abord, il est présumé innocent, c’est la première chose. C’est valable pour tout le monde ».
Et d’ajouter : « après, ce n’est pas sa parole contre Takieddine. C’est sa parole contre celle du juge, sa parole contre celle des policiers qui enquêtent et sa parole contre une série de témoins qui disent qu’il aurait reçu, pour financer (sa campagne présidentielle, ndlr) d’un dictateur à la tête du pays pauvre ».
« Manifestement il y a toujours deux poids deux mesures »
Pour Benoît Hamon, le rapport que la classe politique a à l’argent n’a rien de nouveau. « (…) d’abord, ce n’est pas nouveau qu’une partie de la classe politique a un rapport à l’argent qui est un rapport corrompu au sens où…l’argent les attire, l’argent fait tourner les têtes et je pense que ça pose un problème. On verra si c’est le cas pour le financement de la campagne ».
Benoît Hamon dénonce les honneurs auxquels Nicolas Sarkozy a droit. « (…) ce qui m’a frappé moi, c’est qu’il ait pu le soir même aller dire sa vérité au 20h de TF1 contredisant la plupart des éléments de l’enquête avec un talent que tout le monde lui reconnaît. C’est un excellent communicant. Manifestement il y a toujours deux poids deux mesures », dénonce-t-il.
« Sarkozy promet de briser les auteurs de cette machination »
« Moi, j’aimerais qu’on s’attache à la réalité de ceux qui aujourd’hui sont victimes de procédures judiciaires qui les amènent parfois, parce qu’ils ont voulu nourrir leurs familles faire quelque chose de répréhensible, voler dans un supermarché, se retrouvent en prison et n’ont pas droit aux honneurs de TF1 », déplore-t-il.
Rappelons que Nicolas Sarkozy a été mi en examen ce 21 mars. Il est accusé d’avoir reçu un financement en provenance lors de sa campagne présidentielle de 2007. Des accusations rejetées en bloc par Nicolas Sarkozy qui, dans une interview accordée au JDD, a promis de « briser les auteurs de cette machination. »