La Turquie s’est désolidarisée des nations occidentales qui ont commencé à expulser en masse des diplomates russes de leurs territoires, moins d’un mois après l’affaire Sergei Skripal, du nom de cet espion russe retrouvé en très mauvais état en Grande-Bretagne
Au moment où plusieurs pays occidentaux expulsent des diplomates russes de leurs territoires, la Turquie refuse de suivre la mouvance. En effet, ce lundi 26 mars, le vice-premier ministre turc, Bekir Bozdag, a fait savoir que son pays ne prendra aucune décision à l’encontre de la Russie.
« Il y a des relations positives et bonnes entre la Turquie et la Russie. Dans ce sens, la Turquie n’envisage pas de prendre une décision contre la Russie », a-t-il déclaré à la suite d’une rencontre avec son cabinet à Ankara, dans la capitale turque. Les déclarations de l’autorité turque interviennent dans un contexte compliqué.
Rappelons que de nombreux pays ont expulsé des diplomates russes, dont les Etats-Unis. L’administration Trump a en effet annoncé ce mardi l’expulsion de 60 diplomates russes et la fermeture du consulat russe de Seattle. Une autorité américaine s’est expliquée sur cette décision.
« Les actions russes ont des conséquences »
« Les Etats-Unis prennent cette décision en partenariat avec les alliés de l’OTAN et avec leurs partenaires à travers le monde en réponse à l’usage d’arme chimique par l’armée russe sur le sol britannique », a expliqué l’autorité qui accuse la Russe de tenter de déstabiliser des pays.
Et d’ajouter : « les actions prises aujourd’hui rendent les Etats-Unis plus sûrs en réduisant les capacités russes à espionner les Américains et à mener des opérations secrètes qui menacent la sécurité nationale américaine. Par ces décisions, les Etats-Unis et ses alliés et partenaires font savoir à la Russie que ses actions ont des conséquences. »