Manuel Valls, ex premier ministre français, envisage sérieusement de devenir maire de Barcelone. Il dit réfléchir sur cette question
Manuel Valls, futur maire de Barcelone ? La question peut paraître étrange. Toutefois, pour l’ex premier ministre français, né en Catalogne, c’est bien possible. C’est tout cas l’information qui a été relayée ce vendredi par la presse espagnole confirmée par Valls lui-même en déplacement en Espagne.
Interrogé par la chaîne espagnole TV3 sur sa future candidature à la mairie de Barcelone, Manuel Valls ne dit pas non. Il a répondu : « cela m’intéresserait de poursuivre le débat indépendantiste et je vais y réfléchir ». Dans l’interview, l’ex premier ministre de François Hollande a souligné sa position ferme et anti-indépendantiste.
« Le projet séparatiste est mort suite à la réponse du Roi et de l’Europe, mais les idées indépendantistes demeurent et le processus va être long parce que la société est très divisée », a-t-il expliqué. La réaction de Valls a immédiatement suscité une vague de réactions dans la classe politique espagnole.
« Le parti de Ciudadanos ouvre les portes à Valls »
Du côté des constitutionnalistes (favorables à l’unité de l’Espagne, ndlr), on salue la volonté de Valls de se présenter à la Mairie de la Catalogne. « Une personne du niveau de monsieur Valls, premier ministre, démocrate convaincu, un ami de l’Espagne et de l’Europe, une personne qui a défendu ses valeurs en pleine crise du séparatisme catalan, il mérite tout notre respect. Les portes lui sont ouvertes. J’ai moi-même parlé avec monsieur Valls qui y réfléchit. (…) Si Barcelone a un maire comme Valls, ce serait mieux qu’Ada Colau », a réagi Albert Rivera, chef de file du parti Ciudadanos, parti constitutionnaliste basé en Catalogne.
Rappelons que Manuel Valls qui a rencontré les dirigeants politiques espagnols s’est aussi prononcé ce jeudi sur l’arrestation de Carles Puigdemont, ex président de la Catalogne, actuellement en Allemagne. Sa position sur ce sujet est sans ambages. « La justice allemande, belge ou française, n’ont pas d’autres choix que de livrer Puigdemont à l’Espagne pour qu’il soit jugé », a-t-il martelé.