Vincent Bolloré, milliardaire français, a été placé en garde à vue ce mardi 24 avril 2018 dans l’affaire d’obtention de concessions portuaires dans deux pays africains en 2010. A cette date, le groupe Bolloré entretenait de très bonnes relations avec des candidats à la présidentielle en Guinée et au Togo
Le milliardaire français, Vincent Bolloré, a été entendu dans une enquête sur des soupçons de corruption. D’après le Journal français Le Monde, le richissime homme d’affaires a été mis en examen autour de l’attribution de concessions portuaires dans deux pays africains : le Togo et la Guinée.
Toujours d’après le journal français, l’homme d’affaires breton a été interrogé sur l’obtention de deux terminaux à conteneurs au Togo et en Guinée. Les faits remontent à 2010. La mise en examen du milliardaire français a immédiatement fait la une des médias du monde entier. Dans la presse américaine, l’affaire n’est pas passée inaperçue.
« Une réaction internationale »
En effet, d’après US News, média nord-américain, Vincent Bolloré aurait utilisé l’agence de communication Havas pour faciliter l’arrivée au pouvoir de dirigeants africains. En retour, une fois élus, ces derniers devaient faire gagner au groupe Bolloré des terminaux à conteneurs dans leurs pays.
Parmi les personnalités qui ont été mises en examen, figurent Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré et Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de l’agence de communication Havas. Le journal Le Monde révèle que le rôle joué par ce dernier (Dorent) dans l’élection d’Alpha Condé en 2010 a été déterminant.
« 14,7 milliards de dollar »
« M. Dorent s’est ainsi occupé d’une partie de la campagne présidentielle guinéenne en 2010 pour le compte du candidat Alpha Condé, rentré de son long exil parisien au cours duquel il s’était lié d’amitié avec Vincent Bolloré. Cette même année 2010, M. Dorent a aussi eu la charge d’une partie de la communication du jeune togolais, Faure Gnassingbé, toujours aujourd’hui au pouvoir », écrit Le Monde.
Rappelons que Vincent Bolloré gère une entreprise d’une valeur estimée à 14,7 milliards de dollars qui détient le monopole sur les ports d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Ouest. Il est aussi le plus grand actionnaire du groupe Vivendi SA.