Laurent Wauquiez, président du parti de droite Les Républicains (LR), a accordé une interview exclusive au Parisien publiée ce mercredi 2 mai 2018. Plusieurs sujets de l’actualité politique française ont été abordés, notamment le viol d’Angélique et les violences qui ont emmaillé le 1er mai
Réagissant au viol d’Angélique qui a ému toute la France, Laurent Wauquiez dit : « nous avons été touchés par le caractère tragique de l’histoire d’Angélique. J’ai aussi un sentiment de colère et de compréhension : comment se fait-il que cet homme déjà condamné pour viol ait pu être remis en liberté sans surveillance ? ».
« Chaque année, 62 000 femmes sont violées en France »
Et d’ajouter : « malheureusement, ce fait divers n’est pas isolé. Les chiffres sont terrifiants : chaque année, 62 000 femmes sont violées en France, une femme de moins de 35 ans sur vingt est agressée sexuellement chaque année et un violeur sur cinq récidive. On ne peut pas rester les bras croisés face à ces réalités »
A la question de savoir ce qu’il faut faire, Laurent Wauquiez ne mâche pas ses mots : « les prédateurs sexuels doivent soit subir une castration chimique, soit rester en prison. Il faut ouvrir la possibilité pour le juge de rendre obligatoire la castration chimique. Cela consiste en une injection de produits, à peu près tous les trois mois, pour diminuer les hormones et les pulsions sexuelles. C’est un traitement réversible (…) ».
« Les Républicains déposeront une proposition de loi »
Lorsqu’on lui rappelle que cette mesure est jugée non efficace par des psychiatres, le chef de file du parti LR répond : « ce qui m’importe, c’est la protection des victimes, pas les droits des violeurs. Aujourd’hui, la castration chimique se fait à la demande du violeur lui-même, c’est absurde »
Dans l’interview, Wauquiez annonce son projet de déposer une proposition de loi pour défendre cette mesure. « Il faut que le juge puisse l’imposer au violeur, avec un accompagnement médical et psychiatrique. Et si le violeur refuse, alors il devra rester en prison, en rétention de sûreté. Les Républicains déposeront une proposition de loi pour défendre cette mesure », dit-il.
« Ce n’est pas acceptable »
Laurent Wauquiez s’est aussi prononcé sur les violences qui ont marqué le 1er mai. Il juge inacceptable l’absence de Macron. A la question de savoir si c’est une erreur politique de Macron de n’avoir pas été en France, il répond : « plus que ça, c’est une légèreté. Tout le monde connaissait les risques qui entouraient ce 1er mai », déplore-t-il
Laurent Wauquiez poursuit : « la place du président de la République était en France. Je pense qu’il sous-estime considérablement ce défi. Le voir en train de trinquer dans un cocktail chic pendant qu’il y avait des casseurs dans les rues de Paris, ce n’est pas acceptable ».
Pour lire l’interview dans son intégralité, cliquez ici : Le Parisien