Virginie Calmels, première vice-présidente des Républicains, a accordé une interview exclusive au Parisien. Dans l’interview accordée au média français, elle reconnaît qu’il ya effectivement des tensions au sein du parti Les Républicains (LR) dirigé par Laurent Wauquiez.
A la question de savoir si les tensions restent fortes au sein du parti, elle répond : « elles existent, c’est vrai, mais uniquement pour des questions de fond. Je suis convaincue que la droite peut renouer avec sa grandeur et ses valeurs, loin de la médiocrité des raisonnements simplistes et irréalistes que font les extrémistes. »
« Le slogan ne me pose pas de problème »
Virginie Calmels est aussi revenue sur le tract du parti « Pour que la France reste la France ». Un tract jugé trop proche de l’idéologie de l’extrême-droite. Au Parisien, elle dit regretter qu’il n’y ait pas eu de débat préalable sur ce tract. « J’ai surtout déploré qu’il n’y ait pas de débat préalable sur ce document, nous plaçant devant le fait accompli », dénonce-t-elle.
Et d’ajouter : « le slogan ne me pose pas de problème. Mais, la page 2, sur le risque terroriste, les immigrés, la délinquance…C’est exactement la rhétorique de ceux qui jouent sur les peurs pour se faire élire. Et puis, on ne peut pas réduire les problèmes de la France à ces seules questions ».
Parlant de Laurent Wauquiez, Virginie Calmels n’y va pas de main morte. Elle accuse Wauquiez de défendre sa propre ligne. « Laurent Wauquiez veut d’abord défendre ses propres idées, même si elles ne sont pas adaptées à tous. Il estime que sa victoire à la tête du parti a validé sa ligne. »
« Mais, je ne suis pas non plus son clone, je ne suis pas dénaturable »
A la question de savoir si elle est déçue par Laurent Wauquiez, l’ex vice-présidente de Bordeaux Métropole répond : « moi, j’ai cru avec sincérité à sa volonté de rassemblement et j’ai soutenu ses propositions, car je suis pour un régalien fort. Mais, je ne suis pas non plus son clone, je ne suis pas dénaturable. Et depuis son élection, il démontre au fur et à mesures des jours qui passent qu’il semble être uniquement là pour défendre sa propre ligne. Il estime qu’il doit son élection qu’à sa seule présence. Je ne partage pas cette vision. »
A la question de savoir si Wauquiez se trompe de ligne, elle rétorque : « il veut imposer sa ligne, mais je ne crois pas que ce soit le bon message. J’ai aussi parfois le sentiment qu’on emprunte le vocabulaire de Mélenchon, notamment quand certains parlent de ‘cadeaux aux riches’, ou de ‘l’ultralibéralisme de Macron’ (…) ».
« Il faut que tout le monde fasse des efforts »
A la question de savoir si elle envisage de partir si rien ne bouge, elle répond : « il faut que tout le monde fasse des efforts. On a une obligation de s’entendre, sinon on fait le jeu d’Emmanuel Macron. Ou pire, celui des extrêmes. Et ce sera l’éclatement de notre famille politique ».
Virginie Calmels croit encore à la survie du parti. « Je crois encore que Laurent peut parvenir à créer le rassemblement en revenant à une façon de faire qu’il a su développer pendant la campagne. On va voir comment les choses vont se passer dans les semaines à venir », a conclu la première vice-présidente des Républicains.
Pour lire l’interview dans son intégralité, cliquez ici : Le Parisien