Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU, a annoncé ce mardi 19 juin 2018 le retrait des Etats-Unis du Conseil des Nations-Unis pour les Droits de l’Homme. L’ambassadrice américaine dénonce la présence de pays qui abusent des droits de l’homme au sein du Conseil et le traitement défavorable réservé à Israël
Les Etats-Unis se retirent du Conseil des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme. L’annonce de cette décision a été annoncée ce mardi 19 juin par Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU. Cette dernière dénonce une organisation « hypocrite qui ne sert que ses propres intérêts ».
Face à la presse, Nikki Haley tente de rassurer. Selon elle, cette décision n’est en aucun cas un retrait des Etats-Unis de son engagement en matière de droits de l’homme dans le monde. « Je veux assurer que cette décision n’est pas un retrait (des Etats-Unis) de son engagement en matière de droits de l’homme », a-t-il fait savoir.
« Le Conseil doit changer »
Et d’ajouter : « au contraire, nous prenons cette décision parce que notre engagement ne nous permet pas de rester membre d’une organisation hypocrite, qui ne sert que ses propres intérêts et qui se moque des droits de l’homme ». L’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU appelle à un changement.
« Si le Conseil des Droits de l’Homme va être une organisation qui a pour but de protéger et de promouvoir les droits de l’homme, il doit changer. Si tel n’est pas le cas, alors nous poursuivrons l’avancée des droits de l’homme en dehors du conseil », a martelé Nikki Haley devant les journalistes.
« Un cloaque de favoritisme politique »
Parlant du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, les mots de Nikki Haley sont très durs. « Pendant très longtemps, le Conseil des Droits de l’Homme a été un protecteur de ceux et celles qui abusent des droits de l’Homme et un cloaque de favoritisme politique. Ceux et celles qui abusent des droits de l’Homme continuent de servir le Conseil et d’y occuper des postes », dénonce Haley.
Dans la presse américaine, on nous informe que la décision prise ce mardi par l’administration Trump n’est pas une surprise. D’après Bloomberg, il y a un an, Nikki Haley avait déjà mis en garde contre un éventuel retrait des Etats-Unis du Conseil en raison du traitement défavorable dont est victime l’Etat d’Israël. Pour rappel, le Conseil des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme a été créé en 2006. Les locaux du Conseil sont basés à Genève. Le Conseil compte 47 membres dont les Etats-Unis