Alexandre Benalla, proche de Macron, aurait regretté ses actes quelques jours avant la publication de la vidéo compromettante qui secoue la classe politique française. C’est ce que nous apprennent des sources proches de Benalla en garde de vue et licencié par l’Elysée
L’affaire Benalla risque-t-elle de faire tomber des têtes dans le gouvernement Macron ? En tout cas, depuis la publication de la vidéo troublante dans laquelle on voit Alexandre Benalla, proche collaborateur d’Emmanuel Macron, agresser sauvagement un manifestant au sol lors des manifestations du 1er mai à Paris, une véritable crise politique secoue le gouvernement.
Une crise dont est bien conscient Alexandre Benalla. En effet, ce 22 juillet, de nouvelles révélations viennent envenimer une situation déjà délétère pour l’Exécutif. D’après des proches de Benalla qui se sont confiés au JDD, le collaborateur de Macron avait déjà évalué la gravité de ses actes bien avant que l’affaire ne soit médiatisée. « J’ai pété les plombs. J’ai une merde sur le dos. Je suis allé sur la manif, c’était chaud. Les CRS en prenaient plein la gueule », avait-il lancé quelques semaines plutôt.
Rappelons que l’affaire Benalla risque de coûter très cher à Emmanuel Macron qui avait fait de la transparence sa priorité pendant sa campagne présidentielle 2017. Une transparence remise en cause d’autant plus que de nouvelles révélations nous apprennent que Macron avait déjà été informé des agressions de son collaborateur dès le 2 mai.
« L’Assemblée nationale bloquée »
Face à la gravité de la situation, l’Exécutif tente à tout prix de limiter les dégâts. Dans la presse, on affirme qu’une réunion secrète a eu lieu à l’Elysée entre trois personnalités : Emmanuel Macron, Gérard Collomb et Nicole Belloubet. Une rencontre démentie par l’Elysée samedi soir.
L’affaire Benalla a complètement paralysé les activités de l’Assemblée nationale. En effet, le gouvernement a finalement suspendu, jusqu’à nouvel ordre, l’examen de révision de la Constitution. La suspension de cette séance a été annoncée par François de Rugy, président de l’Assemblée nationale.