Le New York Times a révélé ce samedi 8 septembre que l’administration Trump s’est réuni secrètement avec des membres de l’armée vénézuélienne pour faire tomber Nicolas Maduro, actuel président du Venezuela
L’administration Trump cherche-t-elle à faire tomber le gouvernement de Nicolas Maduro. En tout cas, dans la presse américaine, on fait état d’une rencontre secrète entre des rebelles vénézuéliens membres de l’armée bolivarienne et des membres de l’administration Trump, tel que révélé par le New York Times.
Le média américain rapporte que la rencontre a eu lieu l’année dernière. Le sujet abordé a été le renversement de Nicolas Maduro, actuel président du Venezuela. Parmi les personnalités présentes à cette rencontre figure un ex commandant de l’armée vénézuélienne.
« Le projet capote »
D’après le New York Times, le projet de faire tomber Maduro a finalement capoté car l’un des commandants de l’armée vénézuélienne impliqué dans les négociations n’avait pas gagné la confiance des autorités américaines afin de pouvoir restaurer la démocratie après la chute de Maduro. En effet, ce commandant se trouve sur la liste des personnalités vénézuéliennes sanctionnées pour des faits liés à la corruption.
Toujours d’après le New York Times, ce commandant et d’autres membres de l’armée vénézuélienne sont accusés par Washington d’avoir commis une série de crimes. Ils sont en effet poursuivis pour avoir torturé des centaines prisonniers politiques et d’avoir grièvement blessés des milliers de civils. Ils sont aussi impliqués dans des trafics de drogue avec les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie).
« Le gouvernement vénézuélien dénonce »
La révélation n’est pas passée inaperçue. Elle a immédiatement suscité une réaction du gouvernement vénézuélien. En effet, ce samedi 8 septembre, Jorge Arreaza, ministre vénézuélien des Affaires étrangères, s’est prononcé sur cette affaire sur twitter. « Nous dénonçons devant le monde les projets d’interventions (militaires) et le soutien à des putschistes vénézuéliens par les USA pour s’attaquer au Venezuela », a-t-il réagi.
Cette révélation intervient un mois après les attaques manquées qui ont visé Nicolas Maduro lors d’un défilé militaire à Caracas. En effet, le 4 août, le président vénézuélien a été visé par une série d’attaques alors qu’il prenait part au 81ème anniversaire de la Garde Nationale Bolivarienne. Nicolas Maduro avait immédiatement accusé l’opposition et Juan Manuel Santos, l’ex président de la Colombie.
« Ils ont tenté de me tuer »
« Je dois vous informer que des responsables de cet attentat ont été arrêtés, nous avons des preuves, ils ont tenté de me tuer. Je n’ai pas de doute que derrière tout cela, il y a l’extrême-droite et Juan Manuel Santos », disait Maduro pointant du doigt les Etats-Unis qui, selon lui, ont financé les attaques contre sa personne depuis la Floride.
Pour rappel, cette révélation intervient également dans un contexte politico-économique sans précédent. Depuis les attaques manquées, plusieurs milliers de Vénézuéliens se sont exilés vers les pays voisins, notamment au Brésil et en Colombie laissant derrière eux un pays fortement fragilisé par une grave crise économique.