Manuel Valls, ex premier ministre de la France, a accordé une interview au média espagnol Cronica Global ce 9 septembre. Dans l’interview, plusieurs sujets ont été abordés, notamment sa volonté de devenir futur maire de Barcelone, capitale de la Catalogne, terre dont est originaire Valls
Dans l’interview accordée à Cronica Global, l’ex premier ministre français est droit dans ses bottes. Son objectif, comme il l’a si bien expliqué, est de défendre le projet européen qui passe par l’unité de l’Espagne. « Rompre l’Espagne est non seulement une barbarie pour la Catalogne et l’Espagne, mais aussi pour l’Europe », prévient Valls.
« Laissez-moi quelques jours »
A la question de savoir pourquoi il n’a toujours pas annoncé sa candidature pour la mairie de Barcelone, il répond : « je ne voulais pas aborder ce sujet, mais cette décision ne dépend que de moi-même, de prendre la décision de changer de vie politique, mais aussi de changer vie privée ».
Et d’ajouter : « faire de la politique ou être candidat en France ou en Espagne, lorsqu’on est originaire des deux pays, devrait être naturel. Ce n’est pas une rupture. Mais, changer de vie est une décision personnelle importante. Il suffit juste d’appuyer sur le bouton, mais laissez-moi quelques jours ».
Manuel Valls veut une ville de Barcelone ouverte au reste du monde et qui ne soit pas prise en otage par l’indépendantisme catalan. « Il faut penser Barcelone comme un grand métropole, à l’intérieur de sa zone métropolitaine. Il faut faire le pari de la culture, cette force immense qu’est la langue catalane à côté de l’espagnol qui est parlé par 500 millions de personnes », dit-il.
« Barcelone est une ville ouverte et ne peut pas être fermée »
Et d’ajouter : « environ 25% de la population de Barcelone est étrangère, la plupart de ces personnes sont des sud-américains, des italiens, des français…Barcelone est une ville ouverte et cosmopolite et elle ne peut pas être fermée ».
Pour rappel, Manuel Valls ne s’est toujours prononcé sur son éventuelle candidature à la mairie de Barcelone. Sa candidature est déjà soutenue par d’importants partis espagnols, notamment Ciudadanos, la formation politique dirigée par Albert Rivera et Inés Arrimadas.
Aujourd’hui, une chose est presque sûre: c’est que l’ancien premier ministre du gouvernement socialiste qui a été récemment recruté en tant que professeur par la très prestigieuse école de commerce Esade basée dans la ville de Barcelone, est de retour dans sa terre natale. Définitivement.
Pour lire l’interview dans sa version originale, cliquez ici : Cronica Global