Eric Zemmour, polémiste et essayiste français, a accordé une interview au Point publié ce dimanche 23 septembre. Moins d’une semaine après ses déclarations polémiques contre Hapsatou Sy dont il juge que le nom est « une insulte à la France », Eric Zemmour ne recule devant rien dans sa défense de la France, une France qui, selon lui, est abandonnée par la gauche
Eric Zemmour déplore l’attitude des historiens français. « Je pense qu’il y a aujourd’hui une réflexion plus que nécessaire à avoir sur l’histoire de France. Nous vivons un moment fatidique où la guerre de l’histoire est de nouveau à l’ordre du jour. La plupart des historiens n’assument plus l’histoire de France », dénonce-t-il.
« J’assume une histoire nationale, une histoire de la nation française »
Et d’ajouter : « ils font une histoire des individus, des minorités et du monde. Je pense qu’au milieu de ça, il y a une histoire nationale à rédiger. Et j’ai essayé de faire ce travail ». Eric Zemmour ne veut surtout pas que son travail soit comparé à un roman. « Si vous m’avez lu, vous avez bien vu que je ne fais pas du roman », dit-il.
Il s’attaque virulemment à ses détracteurs. « D’ailleurs, je l’explique dans l’introduction, ce qui gêne les dénonciateurs du roman national, ce n’est pas le côté roman, mais c’est bien le national. Ils ne veulent plus de la nation. Comme la France est un pays qui a été forgé par l’histoire (l’Eglise et les rois), on veut désintégrer ce pays de l’histoire. J’assume une histoire nationale, une histoire de la nation française. C’est une histoire qui se répète », explique-t-il.
« La France s’oublie »
Eric Zemmour, connu pour sa verve, estime que la France s’oublie. « (…) la France est ancrée dans ses racines chrétiennes, même chez ceux qui vomissent le christianisme : universalisme, amour de l’humanité. C’est son génie. Mais, en même temps, le christianisme mal compris est sa face sombre ; la France s’oublie. Les droits de l’homme, par exemple, ont participé à la grandeur de la France, aujourd’hui, ils vont la conduire à sa mort. Notre histoire oscille entre ses deux penchants », déplore Zemmour.
Parlant des élites de gauche, Eric Zemmour déclare : « la République n’est qu’un régime, ce n’est pas le Graal. Le Graal, c’est la France. Je fais une différence, car, aujourd’hui, les élites bien-pensantes de gauche exaltent la République pour mieux abandonner la France. Ils ne parlent jamais de la République française, mais de la France. Comme si c’était une République universelle ».
« J’ai découvert que la République a deux péchés originels »
Le polémiste français souligne les deux péchés originels de la République. « J’ai découvert que la République a deux péchés originels : naître après la défaite de Sedan en 1870. Cela provoque chez les élites, de Thiers à Gambetta, le sentiment que le temps de la France est passé et que nous devions nous soumettre à l’Allemagne. »
Eric Zemmour ajoute : « le second péché est notre universalisme mal compris. Bismarck l’a très bien vu et joue la République pour nous diviser. Même s’il y a des rémissions comme la Grande Guerre qui est une grande période de patriotisme, on vit ce schéma depuis deux siècles. »
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