Dans une interview accordée au journal El Pais, Manuel Valls, ex premier ministre de la Franc, met en garde contre les dangers du populisme en Europe
Manuel Valls, ancien premier ministre de la France et actuel candidat à la mairie de Barcelone, a accordé une interview au média espagnol El Pais. Dans l’interview, plusieurs sujets ont été abordés concernant la politique espagnole, notamment le clivage marquant Gauche-Droite. Valls a aussi appelé à sauver l’Europe face à la menace populiste.
Pour Manuel Valls, il est urgent que le centre-droite et le centre-gauche s’allient pour faire face au populisme. « (…) Aujourd’hui, la priorité, c’est de défendre le modèle européen et la liberté, la démocratie et l’Etat de droit. Et cela fait qu’il est indispensable l’alliance entre le centre-droite et le centre-gauche face au populisme », a-t-il martelé.
« L’Europe peut sortir de l’histoire »
Pour l’ex premier ministre français, les partis constitutionnalistes espagnols doivent s’allier pour barrer la route aux partis d’extrême-gauche. « Le PSOE, Ciudadanos et le Parti Populaire devraient faire un pacte et ne pas céder autant de place dans l’espace politique au populisme de gauche, à Podemos, aux séparatistes et aux nationalistes », dit-il.
Valls lance un crie du cœur contre le populisme. « Je lance un appel parce que je pense que l’Europe et la démocratie sont en danger. L’Europe est le fruit de l’alliance entre la démocratie chrétienne et la social-démocratie. Ces deux familles politiques sont en mauvais état. L’Europe peut sortir de l’histoire : avec le Brexit, le populisme, ce qui se passe en Italie », s’inquiète Valls.
« Nous ne pouvons pas laisser un espace aux populismes »
Et d’ajouter : « nous ne pouvons pas laisser un espace aux populismes. C’est de la responsabilité du gouvernement ici, mais aussi des oppositions. Ce que je demande est que les uns et les autres puissent être capables d’avancer, avec des initiatives communes pour approuver la politique budgétaire ou offrir une vision plus large sur des thèmes liés à l’indépendance ou la construction institutionnelle espagnole ».
A la question de savoir si l’on peut comparer le parti nationaliste d’extrême-droite espagnol (Vox) à Salvini ou au Brexit, Manuel Valls répond : « il y a des différences et on ne peut pas tout comparer. Dans l’indépendantisme, il y a des personnes généreuses, progressistes. Mais, le nationalisme ouvre la voie au suprématisme et au racisme. Les discours de Quim Torra, actuel président de la Généralitat ou Nuria de Gispart sont des discours d’exclusion ».
Pour lire l’interview de Valls, cliquez ici : El Pais