Angela Merkel a annoncé ce lundi 29 octobre qu’elle mettrait fin à sa carrière politique à la fin de son 4ème mandat et a ouvert la voie à sa succession à la tête de son parti CDU (Union Chrétienne-Démocrate)
Angela Merkel dit non à un nouveau mandat en tant que présidente du parti CDU mais aussi en tant que chancelière. L’annonce de cette décision a été faite par Angela Merkel ce lundi en marge d’une conférence de presse qui s’est tenue à Berlin. La chancelière décide de quitte le pouvoir au moment où son parti traverse une crise politique sans précédent.
« Je ne briguerai pas un autre mandat en tant que présidente du parti. Deuxièmement, ce quatrième mandat parlementaire sera mon dernier en tant que chancelière de l’Allemagne. Lors des élections nationales de 2021, je ne serai pas candidate pour le parti CDU et je voudrais aussi souligner que je n’occuperai aucun poste politique », a-t-elle déclaré.
« Elle a pris une bonne décision »
Le retrait de Merkel de la vie politique a suscité une vague de réactions en Allemagne. Pour les proches de la chancelière, c’est la bonne décision. « Elle a pris la bonne décision », a réagi Wolfgang Schäuble, actuel président du parlement allemand qui a assuré qu’Angela Merkel finira son mandat sans aucun problème.
Au sein de l’Union Européenne, les réactions ont été légion. Pour Janis Emmanouilidis, directeur du Think Tank Européen, l’Europe peut survivre sans Angela Merkel. « Bien sûr, une Europe sans Angela Merkel est possible », dit-il. Selon Emmanouilidis, le départ de Merkel pourrait être une opportunité pour Emmanuel Macron.
« L’heure est à la succession »
En Allemagne, les médias se sont penchés sur la succession de Merkel. D’après Deutsche Welle, pour le moment, la personne pressentie pour remplacer Merkel en tant que chef de file du parti CDU est Annegret Kramp-Karrenbauer. « Elle est considérée comme une personnalité politique modérée qui pourrait perpétrer les politiques centristes de Merkel », note Deutsche Welle.
D’autres noms sont aussi évoqués : Jens Spahn, Friedrich Merz, Armin Laschet, Julia Klöckner, Peter Altmaier, Ursula von der Leyen et Volker Bouffier. Rappelons que l’annonce de Merkel de mettre fin à sa carrière politique intervient au moment où son parti traverse une profonde crise. Sa politique migratoire est de plus en plus décriée en Allemagne et le CDU commence à payer le prix. Ce dimanche, lors d’une élection régionale dans l’Etat de Wesse, son parti a perdu 10 points par rapport à 2013.