Hassan Nasrallah, chef de file du Hezbollah, a sévèrement critiqué la normalisation des liens entre les pays arabes et Israël. Ce dimanche 11 novembre, dans un discours télévisé, il a menacé de recourir à des représailles en cas d’attaques contre le Liban
Le Hezbollah hausse le ton face à Israël. Hassan Nasrallah, chef de file du mouvement Hezbollah, a défié l’Etat d’Israël dans une allocution télévisée. Dans son discours, le chef de file du mouvement chiite refuse toute normalisation des relations entre l’Etat hébreux et le monde arabe.
« Nous condamnons toute forme de normalisation avec l’entité sioniste. Je dis au peuple palestinien : ‘ne vous en faites pas que des pays arabes normalisent leurs liens avec Israël’. Ce qui se passait en coulisses désormais se passe ouvertement. La normalisation actuelle a mis fin à l’hypocrisie arabe et a fait tomber le masque des escrocs et des hypocrites », a-t-il lancé.
Et d’ajouter : « ceux qui marchent et tombent dans les Marches du Retour à Gaza nous donnent de l’espoir parce qu’ils résistent aux pressions exercées sur eux. Si le peuple syrien et le gouvernement n’avaient pas résisté à la pression, nous verrions Benjamin Netanyahou à Damas. »
« Nous n’accepterons aucune agression venant de l’ennemi »
Parlant de Netanyahou, Nasrallah adopte un discours très dur. « La source de notre force sont nos missiles parce que l’Armée libanaise n’est pas autorisée à acquérir des missiles de qualité. Netanyahou croit que la clé du conflit, c’est le pouvoir et non pas l’occupation. Son problème est que nous avons le pouvoir. Nous répondrons à toute attaque contre le Liban et nous n’accepterons aucune agression venant de l’ennemi sur notre terre », promet-il.
Dans la presse israélienne, on affirme que la colère d’Hassan Nasrallah s’explique par le fait que l’Etat d’Israël en partenariat avec le Qatar a transféré 15 millions de dollar aux familles palestiniennes vivant dans la bande de Gaza. D’après les autorités qataries, cet argent permettra de régler les problèmes liés à l’électrification de Gaza.
Ce discours intervient également au moment où des rumeurs circulent concernant une possible attaque israélienne contre le Liban. En effet, l’Etat israélien a fait part de sa préoccupation suite au développement de missiles de longue portée de la part du mouvement Hezbollah, très proche de l’Iran.