Le Directeur de l’Organisation de l’Energie Atomique de l’Iran, Ali Akbar Salehi, a fait savoir ce samedi 21 janvier 2017, dans une interview exclusive accordée à CBCnews, que son pays est prêt à tout si Donald Trump venait à rejeter l’accord nucléaire signé entre l’Iran et les puissances occidentales en 2015
L’accord nucléaire signé entre l’Iran et les puissances occidentales sera sans aucun doute le premier baptême de feu de Donald Trump, nouveau président des Etats-Unis. Ce samedi, la République Islamique d’Iran a réagi par rapport à cet accord symbolique obtenu en 2015 et auquel s’oppose très sévèrement le nouveau président américain.
Dans une interview accordée à CBCnews, Ali Akbar Salehi, Directeur de l’Organisation de l’Energie Atomique de l’Iran, affirme que son pays est prêt à tout si jamais Trump remettait l’accord en cause. Dans son interview, Ali Akbar Salehi précise que la République Islamique dispose d’une technologie hautement qualifiée.
« Nous sommes prêts »
« Nous (l’Iran) pouvons facilement tout remettre en cause et retourner à notre programme nucléaire, pas au niveau où nous étions, mais à un niveau supérieur technologiquement parlant. Je ne veux pas voir ce jour. Je ne veux pas prendre de décision allant dans ce sens, mais nous sommes prêts », prévient-il.
Dans l’interview, Salehi a également condamné l’intention des Etats-Unis de fabriquer un système de défense anti-missile pour éviter des attaques en provenance de la Corée du Nord et de l’Iran. « Les Etats-Unis sont à 16 000 km de l’Iran et nous n’avons jamais eu l’intention de fabriquer des missiles qui atteindraient une telle distance », assure-t-il.
« Contre toute rationalité »
Ali Akbar Salehi parle d’une décision « politisée » qui va à l’encontre de « toute rationalité ». Il convient de rappeler que la volonté de construire un système de défense anti-missile a été annoncée sur le site officiel de la Maison Blanche à seulement quelques minutes de l’investiture de Donald Trump en tant que 45ème Président des Etats-Unis.
Le Directeur de l’Organisation de l’Energie Atomique de l’Iran considère « positif » le fait que Trump n’ait pas fait mention du dossier nucléaire dans son discours d’investiture. Il est important de souligner que l’accord nucléaire signé entre l’Iran et les puissances occidentales reste un véritable sujet de discorde aux Etats-Unis.
« Pomme de discorde entre les différentes administrations américaines »
L’accord symbolique, signé en 2015, n’a pas été du goût de Donald Trump. En Mars dernier, dans un discours adressé au Comité Américano-Israélien des Affaires Publiques (AIPAC), Trump avait promis que l’une de ses priorités une fois président serait de « détruire cet accord désastreux signé avec l’Iran ».
Un point de vue qui contraste avec celui de l’ex Président américain, Barack Obama. « L’accord nucléaire signé avec l’Iran doit être défendu contre toutes les alternatives. Les Etats-Unis doivent se rappeler que cet accord est le résultat d’années de travail et représente un accord entre les plus grandes puissances du monde, pas simplement entre les Etats-Unis et l’Iran ». Reste à voir si Trump traduira en acte une de ses promesses chères.