L’Iran a entamé ce samedi 4 février des manœuvres militaires aériennes pour une durée de cinq jours. Ces manœuvres interviennent en pleine crise diplomatique entre l’Iran et les Etats-Unis sur le sujet de l’accord nucléaire signé entre 2015 entre l’Iran et le groupe des 5+1
L’Iran montre ses muscles. La Division Aérospatiale de la Garde Révolutionnaire Iranienne, connue sous l’acronyme anglais (IRGC) a entamé ce samedi sa plus grande phase d’exercices militaires aériennes dans la province de Semman, située dans le nord du pays. L’information a été confirmée par le média iranien, TehranTimes.
D’après TehranTimes, les manœuvres militaires baptisées « Défenseurs des ciels du Velayat » ont commencé ce samedi et devront se poursuivre pendant cinq jours. Le média rapporte que les manœuvres militaires ont été menées dans une zone de 35 000 km2. L’objectif est de montrer le pouvoir de l’Iran et sa capacité à déjouer toute menace sur son sol.
« Déploiement de matériels militaires entièrement fabriqués en Iran »
S’exprimant face à la presse ce samedi, le commandant Amir Ali Hajizedah déclare : « si l’ennemi se dirige au mauvais endroit, nos missiles vont atterrir sur sa tête ». Il ajoute : « la colonne vertébrale des sanctions est casée. Nous n’hésiterons pas un seul instant à relancer notre puissance défensive ».
Pendant les manœuvres, TehranTimes parle du déploiement de matériels militaires entièrement fabriqués par des spécialistes iraniens, des radars et des missiles à longue portée. L’un des missiles, appelés 3ème Khordad, peut atteindre 75 km et une altitude de 30 km. Un autre missile, appelé Tabas, peut atteindre 60 km et une altitude de 30 km.
Les autorités iraniennes vont aussi tester Qadir, système radar longue portée capable de détecter et de traquer des menaces aériennes jusqu’à une distance de 1 100 km. Ce n’est pas tout. Un autre radar appelé Matlaoul Fajr sera aussi testé. Il peut détecter des menaces aériennes et a une portée de 500 kilomètres. Il peut aussi détecter des avions et des drones.
« L’Iran joue avec le feu »
Ces manœuvres interviennent en un moment tendu où Téhéran et Washington se sont lancés dans une véritable guerre des mots concernant le programme d’enrichissement nucléaire iranien. Ce 3 février, Donald Trump, Président des Etats-Unis, avait déclaré dans un twitte : « L’Iran joue avec le feu. Ils n’apprécient pas à quel point Obama était gentil avec eux. Pas avec moi ».
Il convient de souligner que le nouveau président américain est très opposé à l’accord nucléaire signé entre l’Iran et les puissances occidentales en 2015. Il avait promis de revenir sur cet accord. L’Iran le met en garde. Ce samedi, Majid Takhtravanchi, haute autorité iranienne avait déclaré : « nous ne cherchons pas à violer l’accord, mais nous avons des plans si son application est mise en danger ».