Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques et ex candidat à l’élection présidentielle, a été l’invité de RTL Matin ce mardi 24 octobre. Le député a répondu à nombreuses questions, notamment sur les accusations d’agressions sexuelles qui pèsent sur lui. Il a tenu à répondre à Julia Castanier, directrice de communication du parti communiste français qui l’accuse d’agressions sexuelles. Pour le député, Emmanuel Macron est derrière cette affaire
« Très précisément, je n’ai aucune mémoire, ni du moment ni du lieu et surtout du geste », confie-t-il. Et d’ajouter : « et depuis quelques nuits, j’ai retrouvé un phénomène que j’ai retrouvé dans ma jeunesse. C’est que je me réveille la bouche pleine de bile. (…) ça me révolte et ça me fait remonter la bile ».
« J’ai une tendance à embrasser fortement, j’ai une tendance tactile »
A la question de savoir s’il a eu un comportement de ce type dans sa vie, le député répond : « le vieux dicton dit : ‘il n’y a pas de fumée sans feu’. Ça, non. Parce qu’on n’arrive pas aux fesses comme ça, ni aux seins. Je pense que vous le ressentez très nettement et je l’ai hélas trop vu faire pour savoir la violence qu’il peut y avoir… ».
Sur le plateau de RTL, le député reconnaît néanmoins avoir une tendance à embrasser fortement. « J’ai une tendance à embrasser fortement, j’ai une tendance tactile. J’ai senti de la frustration parfois chez les femmes et les hommes. Je me suis excusé immédiatement quand c’était le cas (…) », explique-t-il.
« Et pendant ce temps, on bloque ma parole »
A la remarque du journaliste que sa façon de justifier ce qui lui est reproché est étrange, Jean Lassalle rétorque : « écoutez, c’est un débat qui est vieux comme le monde. J’ai 62 ans, j’ai travaillé toute ma vie avec des personnes qui étaient à 80% des femmes et il a fallu que j’arrive aujourd’hui pour me faire reprocher de faits aussi graves ».
Jean Lassalle se réjouit d’être encore le seul à ne pas « être accusé, à ne pas avoir fait l’objet d’une plainte à ce jour ». Il regrette toutefois que sa parole soit bloquée. « Et pendant ce temps, on bloque ma parole (…) », déplore-t-il. Le député a profité de son passage sur RTL pour présenter ses excuses.
« Il faut me faire taire »
Jean Lassalle refuse catégoriquement de saisir la justice. « Je ne veux pas le faire parce que le monde vers lequel nous allons est un monde effrayant. Si c’est cela la relation homme/femme, j’aspire de toutes mes forces à ce que les femmes puissent retrouver la plénitude qu’elles n’ont jamais ou très rarement eue de leur corps, de leur manière d’être, d’exister…Mais, d’un autre côté, s’il faut tout codifier et tout légiférer, ça va être l’enfer. Ça, je ne veux pas y participer, ni de près ni de loin ».
Le député estime que la situation qu’il traverse arrange Emmanuel Macron. « Je comprends que ça arrange M. Macron qu’aujourd’hui je me trouve dans cette situation parce que j’ai bousculé l’établissement financier libéral l’an dernier et je continue à le faire. J’ai dit un certain nombre de choses (…) et il faut me faire taire. N’oublions pas que sous les plus belles causes, il peut y avoir des éléments beaucoup moins avouables. (…) Ne soyons pas naïfs, il y a aussi autre chose dans cette affaire et nous ne tarderons certainement pas à le voir », conclut-il.
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