Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a répondu à Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France Insoumise, qui l’accuse d’avoir menti sur ses déclarations de patrimoine. La ministre confirme l’information de Mélenchon et explique ce fut un oubli
Entre Belloubet et Mélenchon, la guerre est déclarée. Après les propos de Jean-Luc Mélenchon accusant la ministre de justice d’avoir menti sur ses déclarations de patrimoine, Nicole Belloubet a répondu ce dimanche dans l’émission « Le Grand Jury » sur LCI. Elle a promis de ne pas porter plainte contre le chef de file de la France insoumise, mais a tenu à démentir les accusations formulées par ce dernier.
« (…) Comme vous le savez, les élus, les ministres font, devant la haute autorité pour la transparence de la vie publique, des déclarations d’intérêt, des déclarations de patrimoine. J’en ai fait plusieurs puisque j’ai été élue et j’ai été nommée ministre. Dans la dernière déclaration, j’ai oublié de mentionner ces biens », dit-elle.
Et d’ajouter : « j’ai effectué une rectification et la haute autorité de la vie publique a considéré que les choses s’en arrêtaient là. Je dois d’ailleurs dire également que comme tous les ministres, nous faisons l’objet, au moment de notre nomination, d’un contrôle fiscal. Et ça a été le cas pour moi et comme pour tous mes collègues (…) ».
« C’est une mise en scène qui précède un meurtre politique »
Rappelons que Jean-Luc Mélenchon a accusé Nicole Belloubet d’avoir effectué une déclaration de patrimoine incomplet en ayant omis une maison et deux appartements à Paris pour un total de 330 000 euros. « Pour l’instant, elle n’a pas eu de signalement. Mais, elle sait ce qui est arrivé à ses prédécesseurs. Elle a eu peur de ce qui pourrait se passer quand elle quittera le ministère. Donc, elle ne contredira aucun des magistrats impliqués », disait Mélenchon dans son interview accordée au JDD.
Dans l’interview, le chef de file de la France Insoumise s’était durement attaqué à la justice française sous Macron. « Sous Macron, la République se décompose », déplore-t-il. Dans le JDD, Mélenchon n’hésitait pas à accuser la justice française de chercher à nuire à son mouvement. « Il s’agit de guerre politique. Le but est de nous nuire le plus longtemps possible. Le feuilleton dure depuis un an : des dénonciations venant de personnalités perturbées, des fuites de presse organisées, des perquisitions, des auditions en pleine campagne européenne… C’est une mise en scène qui précède un meurtre politique », s’indignait-il.