Stéphane Le Foll, ancien porte-parole du PS (Parti Socialiste) et actuel maire du Mans, a été l’invité de RTL Matin. Ce mardi, sur le plateau de RTL, l’actualité politique française a bien été au rendez-vous avec notamment l’Affaire Benalla. Stéphane Le Foll appelle la gauche à « se rassembler sur l’essentiel »
« Pour défendre la démocratie, il faut être capable de se rassembler sur l’essentiel. Et se rassembler sur l’essentiel, c’est contester ce qui s’est passé et éviter surtout ce qui est en préparation demain, c’est-à-dire une réforme constitutionnelle qui va continuer à affaiblir le parlement et renforcer le président », a-t-il déclaré.
A la question de savoir s’il est prêt à pactiser avec Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, Stéphane Le Foll répond : « Jean-Luc Mélenchon l’a dit, lui-même, il va voter la motion de droite et il a signé la motion de gauche. Il y a une convergence sur un point : ce qui s’est passé n’est pas acceptable en termes démocratique ».
« Ça paraît légitime »
Stéphane Le Foll estime qu’il est tout à fait normal que Benalla s’explique devant une Commission d’Enquête, comme il l’a fait dans les médias ces derniers jours. Cependant, il voit un petit problème dans le travail de cette Commission. « Le vrai problème, là aussi, c’est que jusqu’ici, dans ce genre de problème ou d’affaire, les commissions d’enquête en particulier au Parlement étaient présidées par l’opposition. Ça paraît légitime », déplore-t-il.
Et d’ajouter : « là, elle a été, à l’Assemblée Nationale, présidée par la République En Marche alors qu’au Sénat, c’est l’opposition, alors qu’on voit que le Sénat travaille, auditionne ou a déjà anticipé d’auditionner M. Benalla. Donc, c’est ça qui doit être le vrai objectif : redonner de l’équilibre dans les pouvoirs ».
« Je ne prépare pas aujourd’hui la question de 2022 »
Le maire du Mans s’est durement attaqué à la présidence Macron. « Cette affaire Benalla, elle est symptôme de ce qui ne colle pas », lâche-t-il. Stéphane Le Foll a également commenté les propos de Julie Gayet selon qui les Français attendent le retour de François Hollande.
« Moi, aujourd’hui, je ne veux pas parler ni de retour, ni d’anticiper des élections futures. Je pense qu’aujourd’hui, pour se reconstruire, il faut être capable de poser les termes des débats politiques qui sont ceux d’aujourd’hui », a-t-il réagi. « Je ne prépare pas aujourd’hui la question de 2022 », ajoute-t-il.
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