Un projet consistant à détruire la Russie est en cours et les récents événements qui se sont déroulés dans ce pays le confirment. En effet, l’arrestation ce 2 janvier d’Alexeï Navalny, principal opposant du gouvernement russe, a déclenché en Occident une frénésie médiatique spectaculaire qu’on n’avait pas vue depuis 2014, date à laquelle la Russie et l’Ukraine étaient entrées en guerre.
Depuis bientôt une semaine, on nous dit, en tout cas, dans la presse occidentale qu’une très grande partie des Russes soutiennent l’opposant arrêté par le pouvoir qui l’accuse de « fraudes à grande échelle ». A voir les images largement partagées sur les réseaux sociaux, il nous serait difficile de dire le contraire. Il y a évidemment beaucoup de Russes qui soutiennent le chouchou de l’Occident que les puissances occidentales anti-Poutine veulent, in fine, imposer au peuple russe à tout prix.
Mais, il y a des non-dits dans cette affaire. Il faut savoir qu’Alexeï Navalny n’est point un simple opposant. Sa popularité, il la doit aux médias occidentaux et aux services de renseignement qui, ces dernières années, dans leur volonté de détruire la Russie de l’intérieur, cherchent désespérément à déclencher une révolution semblable à celle de Maïdan de 2014 qui avait renversé le président ukrainien Viktor Ianukovich, présenté dans la presse occidentale comme un « pro-Poutine ».
La Russie est devenue un danger pour l’Occident et dans le contexte d’un Nouvel Ordre Mondial qui s’ouvre, l’Occident est convaincu que Moscou pourrait jouer un rôle majeur, ce qui représente pour les Etats-Unis, la Grande-Bretagnz et la France une menace qu’il faut enrayer à tout prix.
Pour avoir une idée du danger que représente Poutine pour l’Occident, il faut se focaliser sur les événements actuels qui bouleversent notre monde. Au Moyen-Orient, le régime de Bachar Al-Assad tient toujours grâce principalement au soutien de Moscou. En Afrique, l’influence russe rend l’Occident fou surtout lorsqu’elle s’exerce sur des pays jadis conquis à la France. Et en Occident, l’avancée technologique et militaire de la Russie fait que son élimination reste l’option privilégiée par ses ennemis qui ne voudraient surtout pas la voir devenir dans un futur proche la première puissance militaire européenne.
C’est dans ce contexte particulier qu’il faut replacer l’Affaire Navalny qui, ces dernières années, a servi à briser l’image de la Russie, en traitant Poutine de dictateur et en l’accusant de jeter en taule des prisonniers politiques dont le seul crime consiste à émettre des critiques à l’encontre du régime.
Il n’y a aucun doute qu’en matière de Démocratie, l’Occident a des leçons à donner à la Russie. Et il n’y a non plus aucun doute que l’incarcération de Navalny aurait dû être évitée par Poutine afin d’éviter surtout de donner du grain à moudre à ses détracteurs. Mais, n’oublions pas qu’au cœur de l’Occident, des prisonniers politiques croupissent dans les geôles sans que cela ne gêne personne.
Pour en avoir la certitude, faites un petit tour en Catalogne et vous verrez de vos propres yeux comment l’Espagne, pays membre de l’Union Européenne, traite les leaders séparatistes catalans dont le seul tort a été de proclamer l’indépendance de la Catalogne le 27 octobre 2017 en respectant le mandat qu’une partie du peuple catalan (qui avait voté pour eux) leur avait confié.
L’Occident rêve briser la Russie de l’intérieur, mais n’a pas encore trouvé l’homme idéal à qui confier cette mission. D’ailleurs, ce projet funeste n’est pas nouveau. Il est en cours depuis plusieurs décennies et des experts de renommée internationale n’ont cessé ces dernières années de dérouler le scénario qui permettrait d’isoler la Russie afin de mieux l’achever. N’est-ce pas le stratège Zbigniew Brzezinski qui disait : « sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire pour redevenir un pays ».
La révolution qui avait déclenché la guerre entre Russie et l’Ukraine en 2014 et qui avait été en partie financée par Washington et l’UE suit cette même logique. Les Ukrainiens ne se sont pas révoltés contre la Russie pour rien. L’Occident et ses médias de masse ont fait miroiter au peuple ukrainien l’idée que seule leur séparation avec la Russie leur garantirait un avenir meilleur.
Mais, l’Occident doit comprendre une chose : si la Russie voulait éliminer physiquement Navalny, elle l’aurait fait depuis belle lurette comme l’a d’ailleurs fait savoir Poutine. Cependant, elle n’a aucun intérêt à le faire car en l’état actuel, le chouchou très adulé de l’Occident n’arrive pas à mobiliser suffisamment de Russes pour flanquer la trouille au pouvoir.
Navalny est un agent de la CIA à la solde de l’oligarchie occidentale qui est obsédée à l’idée de briser la Russie en mille morceaux. D’ailleurs, le déploiement de soldats de l’OTAN en Europe de l’Est ces dernières années en violation totale du droit international en dit long sur ces énormes provocations de l’UE et des Etats-Unis qui, justifiant ces actes criminels, n’hésitent pas à brandir le spectre du danger russe sur ces voisins.
L’Occident aurait tout à gagner à coopérer avec la Russie sur plusieurs sujets : terrorisme, immigration, défense de la civilisation judéo-chrétienne de l’Occident (dont la Russie est membre), stabilisation des rivalités entre puissances… Mais, malheureusement, il n’en veut pas. Son seul projet est de voir la Russie disparaître et hélas, il y a fort à parier que ce scénario ne se produira pas.