44 pays africains ont signé ce mercredi 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda un accord de libre-échange économique. L’Afrique du Sud et le Nigeria, deux géants économiques du continent, n’ont pas signé l’accord
Va-t-on vers une intégration économique des Etats africains ? Difficile de le dire en l’état actuel des choses, mais une chose est sûre : l’intégration économique dans le continent reste un défi majeur à relever et les dirigeants en sont bien conscients. Et l’événement de ce mercredi a été une étape charnière.
En effet, ce mercredi 21 mars 2018, 44 pays africains ont signé à Kigali dans la capitale du Rwanda le fameux CFTA (Continental Free Trade Agreement), l’accord de libre-échange économique au niveau du continent. La signature de l’accord a eu lieu en marge d’un sommet marquant le 10ème sommet extraordinaire de l’Union Africaine.
« Trois mille milliards de dollars »
D’après le média rwandais, ce traité pourrait faire de l’Afrique la plus grande zone d’échange économique du monde. 27 pays parmi les 44 qui ont ratifié l’accord ont accepté de faciliter la libre-circulation des ressortissants. Le coût total est estimé à trois mille milliards de dollars (3 000 000 000 000).
Toutefois, l’initiative est loin de convaincre car deux poids lourds de l’Union Africaine ont refusé de signer le traité pour le moment. Il s’agit en effet du Nigeria et de l’Afrique du Sud. Selon les proches du président du Nigeria, ce dernier refuse catégoriquement que son pays devienne une « décharge ».
« Un PIB estimé à 25 milliards de dollars »
Quant à Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, il a fait savoir que son pays avait besoin de consulter les bailleurs de fonds avant de ratifier le traité. « Il nous faut consulter le peuple, le Cabinet, les partenaires et finalement les Parlementaires », a fait savoir le président sud-africain.
Rappelons que l’accord de libre-échange économique a pour but de renforcer l’intégration économique, de promouvoir le développement agricole, une meilleure alimentation, l’industrialisation et la mise en place d’un marché commun qui garantira la libre-circulation des personnes, des biens et services. D’après le média Enca, l’accord peut créer un marché unifié disposant de 1,2 milliards de dollars et un produit intérieur brut d’environ 25 milliards de dollars.