Le quotidien d’extrême-droite allemand, Bild, a présenté ses excuses ce mardi pour avoir révélé une information totalement fausse dans laquelle il accusait un groupe de migrants d’avoir agressé des femmes à Francfort lors de la fête de Nouvel An
Le quotidien Bild fait son mea culpa. Le quotidien allemand a, ce mardi, présenté ses excuses à ses lecteurs après avoir révélé une information totalement fausse dans laquelle des migrants étaient accusés d’avoir agressé des femmes lors de la fête de Nouvel An à Francfort. Dans un communiqué publié ce mardi, le site présente ses excuses.
« Bild présente ses excuses pour cette fausse information. Ce genre d’information n’est pas compatible avec notre façon de faire du journalisme », pouvait-on lire. Le quotidien ajoute que ni les enquêtes policières menées cette nuit-là, ni les informations publiées par le média n’ont pu confirmer ces accusations.
« Ces allégations sont sans fondement »
Ce mercredi, la police a confirmé que l’information publiée par Bild et dans laquelle des migrants étaient accusés d’avoir agressé des femmes était fabriquée. Dans un communiqué publié par la police, on pouvait lire : « il n’y a eu aucune attaque menée par des groupes de réfugiés. Ces allégations sont sans fondement ».
La police ajoute que les enquêteurs avaient émis de « sérieux doutes » concernant les faits au moment où ils ont commencé à interroger les témoins, les fêtards et les employés. D’après la police, un des présumés victimes de l’agression n’était même pas à Francfort au moment des faits.
« Une mise en scène minutieusement préparée »
La police dit avoir ouvert une enquête criminelle contre les « victimes » qui avaient déclaré avoir vu des hommes arabes en train de s’en prendre à des femmes en plein cœur de Francfort. Il convient de rappeler que tout a commencé le 8 février dernier lorsque le quotidien Bild révèle qu’un groupe d’hommes avaient semé la pagaille dans un quartier chic de francfort.
Bild avait fait savoir que les faits s’étaient déroulés le 31 décembre 2016. Le quotidien d’extrême-droite avait bien organisé sa mise en scène. Un gérant de bar avait confié à la police que son bar a été vandalisé et une jeune femme de 27 ans avait fait savoir aux enquêteurs que les migrants tentaient de la violer, en introduisant leurs mains dans ses parties intimes.
Les témoignages s’avèrent totalement faux et la police cherche désormais à se faire rembourser l’argent dépensé dans le cadre de cette enquête.