Deux tabloïds allemands, The Hamburger MorgenPost et Berliner Kurier ont publié ce vendredi 10 mars 2017 un article non signé dans lequel ils ont classé le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, parmi « les sept dictateurs les plus fous au monde ». L’article a immédiatement suscité l’indignation de l’ambassade israélienne en Allemagne
Un dérapage ? Les tabloïds allemands n’apprécient vraiment pas Benjamin Netanyahou, premier ministre israélien. Le média israélien Jérusalem Post révèle ce dimanche que deux médias allemands basés à Hambourg et à Berlin ont classé le premier ministre israélien parmi « les sept dictateurs les plus fous au monde ».
Dans des articles non signés intitulés « les sept dictateurs les plus fous au monde », le nom de Benjamin Netanyahou est en effet cité. Il n’était pas le seul. Sur la liste figurent également l’Ayatollah Ali Khamenei, Guide Suprême iranien ; Bachar al-Assad, président syrien, Kim Jun-Un, leader nord-coréen ; Vladimir Poutine de la Russie ; Rodrigo Duterte des Philippines et Robert Mugabe du Zimbabwe.
D’après Jerusalem Post, The Hamburger MorgenPost et Berliner Kurier ont écrit sous une photo de Netanyahou ceci : « ce dernier refuse d’accepter une solution à deux Etats. Il poursuit sa colonisation et provoque ainsi ses voisins palestiniens. Il a tenté sans succès de convaincre le président Obama à frapper les bases nucléaires de l’Iran. Avec Trump, cela pourrait se passer autrement ».
« Des articles scandaleux »
L’affaire n’a pas manqué de susciter des réactions. L’ambassade israélienne en Allemagne a fait part de sa déception. L’ambassade dénonce un « antisémitisme ». « Le fait qu’ils aient classé le premier ministre d’une démocratie occidentale parmi les pires dictateurs au monde prouve le niveau de compréhension de ces médias de ce qui se passe en ce moment ou quelque chose de pire qui aurait dû disparaître depuis longtemps : antisémitisme », dénonce l’ambassade.
La classe politique allemande a également réagi à la publication de cet article très controversé. Le vice-président du parti écologique allemand, Volker Beck, membre de l’association de l’amitié israélo-germanique a dénoncé des articles « scandaleux ». Il estime qu’il est tout à fait normal de critiquer Netanyahou, mais le fait d’établir une telle liste relève, selon lui, d’un « non-sens ».