Le Centre Juif Wiesenthal basé aux Etats-Unis juge ‘insultants » propos tenus ce 21 mai par Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, mettant en garde contre le risque d’un « apartheid » contre la population arabe en Israël
La déclaration qui dérange. Ce 23 mai, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a mis en garde contre le risque d’un « apartheid » envers les populations arabes vivant en Israël. Apparemment, la sortie du chef de la diplomatie française ne passe pas. Car, quelques heures plus tard, une organisation juive n’a pas caché sa grosse colère et appelle Macron et son ministre à rectifier le tir.
En effet, ce 24 mai, l’organisation juive Simon Wiesenthal basée aux Etats-Unis a recadré le gouvernement français dans une lettre ouverte intégralement lue par Lecourrier-du-soir.com. « Le centre Simon Wiesenthal est choqué par le langage peu diplomatique et insultant tenu par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en utilisant le terme ‘Apartheid’ pour faire allusion à l’Etat d’Israël », s’agace le centre.
Après avoir rappelé les tristes propos du Général De Gaulle qui disait des Juifs qu’ils étaient un « peuple sûr de lui-même et dominateur », le centre Simon Wiesenthal a tenu à balayer d’un revers de main toute discrimination dont les arabes israéliens seraient victimes comme le disent les médias.
« Une majorité d’Arabes voient leur statut de citoyen israélien comme étant très loin de ressembler à de l’apartheid. Leur élection en tant que représentants des Arabes au sein du parlement israélien (Knesset) n’a jamais été proche de l’Apartheid semblable à celui de l’Afrique du Sud. Les arabes israéliens de confession musulmane intègrent les forces israéliennes de manière volontaire et représentent une minorité libre et active dans la vie économique, sociale et académique d’Israël », soulignent-ils.
Le centre craint que les propos tenus par Le Drian n’incite et ne renforce la violence des islamistes et djihadistes français contre les Juifs de France.
Pour lire la lettre ouverte dans sa version originale, cliquez ici : Centre Wiesenthal