Les non-vaccinés sont-ils responsables de l’apparition du nouveau variant « Omicron » qui a commence déjà à pousser les gouvernements de certains Etats du monde à envisager des confinements? Pour les experts sanitaires, il y a aucun doute. Et le continent visé n’est autre que l’Afrique où le taux de vaccination est l’un des plus faibles au monde (6%).
Ainsi, interrogé par la chaîne CNN, Michael Head, chercheur à l’université de Southampton, ne mâche pas ses mots. Parlant de l’apparition du nouveau variant Omicron, il dira : « il pourrait être le résultat d’une pandémie qui a probablement déclenché dans certaines parties de l’Afrique où le taux de vaccination est bas », a-t-il martelé.
Et Michael Head de poursuivre : « nous comptons toujours un grand nombre de personnes non-vaccinées, comme c’est le cas en Afrique subsaharienne et ces endroits sont susceptibles de donner lieu à une pandémie ». Les scientifiques mettent l’accent sur le continent où le taux de vaccination est très bas, mais qui, étrangement, enregistre le plus bas de taux de morts et de contamination.
En effet, ce 22 novembre, citant une enquête de l’agence de presse The Associated Press, Lecourrier-du-soir.com avait révélé la grosse surprise des scientifiques qui n’arrivent pas encore à percer le mystère derrière le « Miracle Africain ». “L’Afrique n’a ni les vaccins, ni les ressources dont disposent l’Europe et les Etats-Unis pour combattre le Covid-19, mais, en quelque sorte, elle s’en sort plutôt bien”, s’étonnait d’ailleurs Wafaa El-Sadr, chercheuse à l’université de Columbia (Etats-Unis). Malgré son taux de vaccination très faible, le continent africain était même placé, par l’OMS, dans la liste des régions les moins affectées par la pandémie.
Expliquant le “Miracle Africain”, les avis étaient partagés. En effet, à en croire The Associated Press, certains scientifiques expliquent le faible taux de contamination en Afrique par sa population jeune, par son taux très bas d’urbanisation mais aussi par le fait que, dans ce continent, les gens ont l’habitude de passer du temps en dehors de leurs maison. D’autres thèses se penchent plutôt sur les gênes.
Mais, avec l’arrivée d’un nouveau variant, les experts sanitaires ne se font plus de doute que les réticences à se faire vacciner ainsi que la répartition inégalitaire des vaccins (qui défavorise les pays pauvres) sont à l’origine de cette nouvelle vague qui menace tous les pays du monde.