Bernard Henri-Lévy appelle la gauche à lâcher Nicolas Maduro, actuel président du Venezuela
Après avoir traité les Gilets Jaunes de « nazillons » et après son déplacement en Ukraine et en Libye pour prendre part à des guerres étrangères, Bernard Henri-Lévy s’en prend sévèrement au Venezuela de Nicolas Maduro. Un pays qui traverse une crise politique qui fait planer le risque d’une intervention militaire nord-américaine.
Dans un édito publié sur CNN ce 18 février et intitulé « Pourquoi la gauche devrait exiger, sans hésitation, le départ de Nicolas Maduro », le philosophe français soutient l’opposant, Juan Guaido, qui ce 23 janvier dernier, s’était autoproclamé président par intérim du Venezuela. Il a été immédiatement reconnu par les Etats-Unis.
« Très peu de dictatures ont violé ces valeurs »
Dans l’édito, Bernard Henri-Lévy légitime Juan Guaido estimant que ce dernier s’est basé sur les articles 233 et 350 de la Constitution qui lui donnent les pouvoirs de prendre la présidence (en tant président de l’Assemblée nationale) du pays si le chef de l’Etat n’est plus capable d’exercer ses fonctions.
Le philosophe, qui avait joué un rôle clé dans la guerre en Libye où il avait soutenu sans gêne l’intervention militaire française pour faire tomber Mouammar Kadhafi, n’a pas été tendre envers Nicolas Maduro qu’il a traité de dictateur. « Très peu de dictatures ont violé ces valeurs, ces principes et ces garanties à l’exception de Maduro », écrit-il en référence aux valeurs de la Constitution.
« Nous ne pouvons plus attendre la communauté internationale »
Décrivant la situation économique qui secoue le Venezuela, BHL écrit : « je ne vais pas revenir sur l’éternel débat entre légalité et légitimité. Toutefois, on devrait se demander de quel droit s’autorise-t-il à se maintenir au pouvoir lorsqu’il a été si malhonnête, si cupide et si incompétent, n’ayant eu de mérite que de fomenter l’inflation massive et de provoquer la famine chez les villageois et les classes ouvrières ».
Le philosophe va plus loin, accusant la Russie, la Chine et Cuba de protéger le régime de Maduro. « (…) L’intervention la plus brutale, la plus criminelle et la plus impérialiste ne vient pas des Etats-Unis, mais de la Chine qui finance le régime, de la Russie qui le protège et de Cuba qui patrouille Caracas. La simple vérité est que nous ne pouvons plus attendre que la communauté internationale réagisse », déplore-t-il.
Pour lire l’édito dans son intégralité en anglais, cliquez ici : Bernard Henri-Lévy