Il n’a fallu que quelques heures seulement pour démonter pièce par pièce les manœuvres d’Assane Diouf. Plus les heures passent, plus l’hypothèse que ce sieur Diouf a été un instrument utilisé par des personnages malintentionnés tapis dans l’ombre pour déstabiliser notre cher Sénégal se précise.
Leur stratagème s’est avéré être un fiasco total. Ils ont certainement commis une grosse bourde en choisissant Assane pour accomplir cette mission. Car Monsieur Diouf vient de démontrer qu’il n’est pas à la hauteur de cette tâche. Ses diffamations, ses calomnies et son manque de respect envers nos autorités politiques et religieuses ne lui ont donné aucune chance de prospérer. Le petit « génie en herbe » a provoqué sa propre mort.
Il y a quatre jours, j’avais écrit un petit édito dans lequel je fustigeais ouvertement la méthode très maladroite d’Assane Diouf. Il a constamment fui le débat d’idées, il ne l’a jamais posé d’ailleurs. Il a préféré le frôler, en enfumant son audience. Cette méthode a été utilisée à nombreuses reprises par des soi-disant opposants qui, en manque d’idées pertinentes et convaincantes, ont pensé pouvoir rouler le peuple sénégalais facilement dans la farine. Désolé Monsieur Diouf, mais ça ne marche pas à tous les coups.
Ce sur quoi j’aimerais insister aujourd’hui concerne l’arrestation d’Assane Diouf qui, ces dernières heures, a défrayé la chronique dans la presse sénégalaise. Je trouve assez troublant que, dans un pays où presque rien ne va plus, l’on accorde une très grande attention à un opposant qui se cache au pays de l’Oncle Sam et qui n’a d’arguments que des insultes. Mais, bref !
Nous avons appris ces dernières heures qu’Assane Diouf a été interpellé par les services de renseignement américains, en l’occurrence le FBI (Federal Bureau of Investigation). L’annonce de cette nouvelle a été faite en direct sur les réseaux sociaux par Françoise Hélène Gaye, le « mentor » d’Assane.
En voulant prendre les Sénégalais pour des dupes, elle n’avait pas compris qu’elle était tombée dans son propre piège. En effet, en s’adressant à son auditoire, Françoise Hélène Gaye avait révélé qu’Assane Diouf avait été cueilli chez lui par les agents américains en charge de l’Immigration clandestine car, selon elle, le gouvernement sénégalais, dirigé par Macky Sall, venait de signaler Assane Diouf au FBI pour des faits liés au terrorisme. Et d’après des sources, le nom d’Assane n’a jamais figuré sur cette liste. Donc, contradiction!
Ce qui est triste est que dans son audience, très peu se sont posés des questions et beaucoup se sont laissé emporter par l’émotion. Les fans d’Assane ont très vite dégainé des insultes à l’encontre du gouvernement sénégalais et de nos institutions. Pourtant, il leur suffisait de se triturer les méninges pour décortiquer l’arnaque à laquelle ils étaient tous victimes.
En effet, lorsqu’un individu est accusé de terrorisme et qu’il doit être cueilli chez lui, ce n’est plus l’Immigration qui se charge de cette mission, mais plutôt le FBI. Donc, mensonge. Plus grave encore, au même moment, Françoise passe la parole à Assane qui confirme que son nom est bien inscrit sur une liste terroriste. Mensonge ne peut-être plus gros. Quand le nom d’une personne est carrément inscrit sur une liste terroriste et que cette personne est interpellée par les services de renseignement, ces derniers ne lui donneraient pas le temps de s’adresser à des membres de sa famille, ni de près ni de loin.
Sa communication avec le monde extérieur est immédiatement coupée, ne serait-ce que pour quelques heures. Le plus souvent, si votre nom figure sur cette liste et que vous jouissez d’une liberté totale de mouvement (ce qui est possible), c’est que quelque part les services de renseignement essaient de vous utiliser pour une « opération sous faux drapeau ». Le sujet étant assez sensible, je préfère ne pas entrer dans des détails.
Il convient juste de rappeler que cette liste a été créée en 2003 par le FBI pour faciliter la recherche des terroristes et ainsi conjurer d’éventuelles attaques qui pèsent sur les Etats-Unis. Une fois que votre nom y figure, toutes les données vous concernant sont partagées entre services de renseignement (FBI, CIA, Département de défense américain et même le service de l’Immigration).
Pour y figurer, voici les différentes conditions : s’associer à un terroriste connu ou soupçonné d’avoir des liens avec des terroristes ; participer à des activités terroristes ; être soupçonné de planifier des crimes tels qu’assassinats ou prises d’otages ; détruire du matériel y compris des ordinateurs utilisés par des institutions financières…La liste n’est pas exhaustive.
Ce que je veux vous faire comprendre est qu’Assane Diouf a pris son téléphone dans les heures qui ont suivi son interpellation pour s’entretenir avec Françoise Hélène Gaye. Cela m’étonnerait d’autant plus qu’il venait d’être interpelé par le FBI. Et s’il tel était le cas, son interlocutrice, Françoise, serait elle aussi interpellée par les services de renseignement pour être interrogée. A ce qu’il me semble, elle n’a jamais fait l’objet d’une interpellation. Assez étonnant quand même.
Autre fait troublant. Immédiatement après l’annonce qu’Assane est sur une liste terroriste, Françoise Hélène s’est précipitée à demander aux sympathisants du migrant de faire des collectes de fonds pour lui trouver un avocat. Je rappelle que dans une démocratie telle que l’Amérique toute personne a droit à un avocat commis d’office pour assurer sa défense. Donc, où ira l’argent qu’on collecte pour Assane ? Ça sent l’arnaque.
Il suffit juste de regarder cette vidéo pour se rendre compte très vite qu’il y une certaine mise en scène dans cette affaire. Françoise Hélène Gaye et son petit migrant ont l’air de nous préparer un sacré coup. Je n’accuse personne. Toutefois, c’est le sentiment que j’ai en suivant cette affaire de près et en voyant à quel point cette dame s’efforce à nous rallier tous et toutes derrière son « nègre de service ».
Et d’ailleurs, les dernières vidéos d’Assane se rendant dans un commissariat et demandant aux officiers sur place si son nom n’était pas inscrit sur une liste de personnes recherchées par Interpol devaient nous alerter que Monsieur Diouf et son mentor nous préparaient un petit coup. En conséquence, qu’on en arrive à cette situation ne me surprend guère.
Je pense qu’il est temps que l’on arrête de nous berner et que l’on fasse preuve de respect pour le peuple sénégalais qui ne manque pas de héros et qui aujourd’hui a des préoccupations plus urgentes que de chercher son « Mandela ». Je le dis et je le répète : le Sénégal va très mal en ce moment et il nous faut tous en tant que citoyens responsables trouver les moyens de faire bouger les lignes.
Françoise Hélène et Assane Diouf ont certes le mérite d’attirer l’attention de milliers, voire de millions de Sénégalais sur les problèmes auxquels notre pays est confronté, néanmoins ils n’arriveront pas à obtenir notre adhésion à leur cause à deux balles. Je précise que je suis de tout cœur avec toutes les personnes qui s’expriment librement sur les réseaux sociaux avec respect, quelles que soient leurs positions.
Le débat démocratique est un impératif et je le soutiendrai jusqu’à la fin de ma vie. Assane, victime de ses récents dérapages sur les réseaux sociaux, devait savoir qu’il ne ferait pas long feu car derrière ses insultes, ses diffamations et ses calomnies se cache en réalité une sérieuse carence d’arguments. Maintenant, les masques sont tombés. Tournons la page et passons à autre chose.
Edito signé : Cheikh Tidiane DIENG
Fondateur et rédacteur en chef du site d’information www.lecourrier-du-soir.com
Mail : cheikhdieng05@gmail.com