Assassinat de Déby au Tchad : la France prévient : « l’action militaire française au Sahel va continuer »

Moins de 48 heures après la mort d’Idriss Déby Itno, ex président du Tchad décédé au front ce 20 avril, la France persiste et signe : l’action militaire française au Sahel va continuer 

La France redistribue les cartes au Sahel. En effet, moins de 48 heures après l’annonce de la mort d’Idriss Débyt Itno, président du Tchad, Paris reconnaît avec perdu un allié de taille dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, mais ne s’avoue pas vaincu. Pour la France, la lutte contre le Djihadisme doit se poursuivre.

C’est du moins l’opinion de Florence Parly, ministre française des Armées lors d’une conférence menée conjointement avec son homologue allemand ce mardi. « Il est clair que la lutte contre le terrorisme au Sahel ne s’arrête pas. Et je n’ai aucun doute que nous pouvons continuer ce que nous avons entamé il y a quelques années », a fait savoir Florence Parly, dont les propos ont été repris par le média Urdupoint.com.

« La France a besoin de recul »

Interrogée sur la situation actuelle de la France, la ministre française des Armées est claire. Pour elle, l’instauration d’une transition démocratique du pouvoir et la préservation de la stabilité du Tchad sont importantes. Cependant, Paris dit avoir besoin de recul pour étudier les conséquences de ce drame. « Pour le reste, vous comprenez qu’il nous faut du temps pour analyser toutes les conséquences auxquelles la mort de Déby pourrait nous mener », explique-t-elle.

Il convient de souligner que la mort d’Idriss Déby Itno est un coup dur pour Paris. En effet, l’ex homme fort de Ndjamena qui a dirigé le pays pendant 30 ans a été l’une des pierres angulaires de la lutte contre le terrorisme au Sahel sur qui la France s’est appuyé au fil des années pour plusieurs raisons dont la proximité du Tchad avec la Libye, pays déchiré par une violente guerre civile depuis plus de 8 ans. Avec la mort du maréchal, c’est donc toute la stratégie de la France au Sahel qui prend un coup.

Le gros danger est que le Tchad en partie déchiré par l’irruption brutale des rebelles de la FACT en provenance du Sud de la Libye bascule dans la guerre civile. Et ce n’est pas la seule menace qui guette le pays. Le choix arbitraire du fils de Déby pour diriger le pays pourrait aussi provoquer le courroux d’une partie de l’armée qui, pour protester, serait tentée de recourir à un éventuel un coup d’Etat militaire.