Des gendarmes déployés dans l’hémicycle, un vote sans députés de l’opposition, une ex première ministre qui fait la gueule parce que le poste, tant convoité, lui est passé sous le nez, des parlementaires qui en viennent aux mains se donnant ainsi en spectacle et, pour couronner le tout, un ex chroniqueur qui, éperonné par son succès aux législatives, se sent pousser des ailes et lorgne le perchoir de l’Assemblée nationale!
Nous ne sommes ni en Afghanistan, ni au Sri Lanka encore moins au Burundi. Mais, bien, au Sénégal, pays de la Téranga, devenu, ces dernières années, le fief de tous les opportunistes qui se sont reconvertis en politiciens pour joindre les deux bouts et se sucrer sur le dos du peuple.
L’élection du bureau de l’Assemblée Nationale restera, à jamais, gravée dans les mémoires collectives, tant le piteux spectacle auquel le peuple a eu droit (de la part de ses députés) est d’une bassesse indescriptible. A revoir les images, on se croirait sérieusement dans une séquence de Netflix.
Malheur à celles et ceux qui ont été surpris par cette énième insulte aux institutions de notre chère Nation qui, plus de 50 ans après les indépendances, est désormais prise en otage par une meute de parvenus et de bras cassés qui ne se soucient que de leurs privilèges.
Nos députés nous ont craché à la figure et nous ont confirmé, lors du vote de ce bureau, qu’ils sont inaptes à nous représenter, car n’ayant ni l’élégance, ni la décence, ni la maturité politique pour le faire. Et c’est la seule et unique leçon que je tire de cette 14ème législature.
Si vous vous attendez à ce que ces clowns sortent notre pays de l’ornière, c’est que vous n’avez rien compris. Vu ce à quoi nous avons assisté ces dernières heures, je reconnais que ce pays, malade, a besoin d’une profonde introspection pour éviter de tomber plus bas.
Par notre insolence, nous sommes devenus la risée du monde entier.