Le Pentagone a confirmé ce samedi 25 mars 2017 que l’armée américaine a en effet tué plus de 100 personnes dans des frappes aériennes qui visaient le groupe terroriste, Etat Islamique. L’incident s’était produit à Mossoul en Irak, une ville assiégée par le groupe terroriste depuis plusieurs mois
Une bavure militaire. L’armée américaine a reconnu pour la première fois ce samedi son implication dans la mort de plus de 100 civils lors d’une frappe aérienne menée cette semaine. L’armée américaine parle d’une erreur et affirme que les frappes aériennes visaient en effet le groupe Etat Islamique.
D’après Washington Post, les faits se sont déroulés ce 17 mars. L’incident, s’il est confirmé, pourrait être le bilan le plus important de morts civils depuis le début des opérations militaires américaines contre le groupe Etat Islamique en Irak en 2014. D’après le New York Times, le Pentagone a déjà ouvert une enquête sur cet incident.
« Notre objectif a toujours été de faire zéro victime »
Dans un communiqué, le Pentagone a tenté de se dédouaner en précisant que les frappes aériennes du 17 mars ont été menées « à la demande des forces de sécurité irakiennes » et qu’elles visaient le groupe terroriste. « Notre objectif a toujours été de faire zéro victime, mais la coalition n’abandonnera pas son engagement envers nos partenaires irakiens à cause des tactiques inhumaines de Daech », souligne le communiqué.
Le Pentagone promet de cibler ses frappes. « Les forces de la coalition travaillent de manière assidue et posée afin de mener des frappes précises. Les forces de la coalition respectent le Droit du Conflit Armé et prennent toutes les précautions nécessaires durant le planning et l’exécution des frappes aériennes afin de réduire le risque de pertes civiles », ajoute le communiqué.
« 400 000 civils sont pris au piège à Mossoul »
Cet incident intervient au moment où les forces américaines mènent une guerre sans merci contre Daech dans la ville irakienne de Mossoul. Les résultats obtenus jusqu’ici sont prometteurs. Le média irakien, Iraqnews.com, nous a d’ailleurs appris que les forces américaines ont repris ce samedi le contrôle de quatre zones situées à l’ouest de Mossoul.
Mais, la bataille est loin d’être remportée et les civils risquent de payer le plus lourd tribu. D’après les Nations-Unies, 400 000 civils sont pris au piège à Mossoul. « Le pire est à venir, si je peux m’exprimer ainsi. Car, 400 000 personnes sont prises aux piège à Mossoul », a déclaré Bruno Geddo, représentant de UNHCR (Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés ».