Deux des trois Gilets Jaunes qui avaient crié « Castaner Assassin » à Besançon ont été condamnés à une amende de 1 500 euros
La sentence vient de tomber. Il y a quelques semaines, trois gilets jaunes avaient été jugés par le Tribunal Correctionnel de Besançon. Leur tort : avoir crié « Castaner Assassin ». Les faits s’étaient déroulés le 13 mars 21009 lors d’une visite de Christophe Castaner à Besançon. Leur comparution avait suscité une grande colère des Gilets Jaunes.
Les trois Gilets Jaunes avaient été condamnés à 2 mois de prison avec sursis, mais le tribunal n’a finalement pas suivi les réquisitions du parquet. La présidente du tribunal a en effet préféré infligé des amendes lourdes pour outrage. Frédéric Vuillaume et son épouse Marie-Christine Kévin sont condamnés à une amende de 1 500 euros. Kévin Binda, le troisième gilet jaune, a été relaxé par les faits de rébellion mais écope d’une amende de 1 000 euros payable de suite.
Dans la presse, on affirme que le casier judiciaire de Kévin Binda a empêché ce dernier de bénéficier d’un sursis. Rappelons que ce 29 avril, lors de leur comparution au tribunal de Besançon, une foule immense était venue leur apporter son soutien. « On est là ! On est là ! (…) pour défendre les salariés, pour défendre les retraités, pour défendre les gilets jaunes, on est là », scandaient-ils devant la salle d’audience.
« Un procès politique »
Cette forte mobilisation n’avait pas empêché l’audience d’avoir lieu. La procureure, Margaret Parietti, avait prononcé une peine de deux mois de prison avec sursis pour avoir utilisé le terme « assassin ». « Le terme ‘assassin’ veut dire qu’on a tué avec préméditation, c’est un mot fort. On peut manifester, mais on n’a pas le droit de dire n’importe quoi », avait-elle déclaré.
La défense avait dénoncé, pour sa part, un « procès politique ». « Il y a une volonté de criminaliser un mouvement social, et cela a commencé dès le 22 novembre avec une circulaire donnant l’instruction aux parquets de poursuivre de manière différenciée les gilets jaunes », a dénoncé Me Jean-Michel Vernier.