La Cour Suprême du Brésil a requis, ce jeudi 5 avril 2018, la prison pour l’ex président brésilien, Luis Ignacio Lula Da Silva poursuivi pour corruption
Le destin de Luis Ignacio Lula Da Silva, ex président du Brésil, se précise de plus en plus. Poursuivi pour corruptions, l’ex président du Brésil risque la prison. C’est en tout cas le verdict de la Cour Suprême qui, ce jeudi 5 avril, a rejeté le recours de l’ancien chef d’Etat brésilien.
Le verdict de la Cour Suprême est tombé au bout de 11 heures de débat intense sur ce dossier. Un débat au bout duquel 6 juges ont voté pour le rejet du recours de la défense contre 5 qui s’y ont opposé. D’après Estado de Minas, média brésilien, l’ex président est poursuivi pour corruption passive et blanchiment d’argent.
« Un verdict qui divise la classe politique »
Dans la classe politique, le verdict de la Cour Suprême a suscité une vague de réactions. Ce jeudi, Nelson Leitnao, chef de file du parti PSDB, ne cache pas sa joie. « Une décision contraire provoquerait la frustration de la société et animerait le sentiment d’un retour en arrière et d’impunité. (…) à présent, laissons Lula à la justice », a-t-il réagi.
Pour d’autres, cette décision judiciaire ternit l’image de la démocratie brésilienne. « Il est d’ors et déjà nécessaire de former un front démocratique contre la montrée de la l’autoritarisme et de la volonté », s’est agacé Juliano Medeiros, président national du parti PSOL. Ce dernier a appelé à la restauration de l’ « Etat de droit et des libertés politiques ».
« Lula, fils d’agriculteurs »
La condamnation de Lula est-elle un procès politique ? Il convient de souligner que le demande de prison de la Cour Suprême à l’encontre de l’ex président intervient au moment où Lula monte en flèche dans les sondages pour les prochaines élections, ce qui agace son parti politique.
Né le 21 octobre 1945, Lula Da Silva, fils d’agriculteurs, devient président d’un syndicat d’une entreprise métallurgique en 1975. Entre 1978 et 80, il fait parler de lui en dirigeant les plus grandes grèves du pays alors que le pays était en pleine dictature (1964-1985). Il a été emprisonné pendant 31 jours. Il devient président du Brésil en 2003 avant d’être réélu en 2006.