Bruno Le Maire, actuel ministre français de l’Economie et des Finances, a été l’invité d’Elisabeth Martichoux sur le plateau de RTL Matin de ce lundi 28 août 2017
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a été l’invité de RTL ce lundi 28 août. Le ministre a répondu à de nombreuses questions dont la dégringolade du président Macron dans les sondages. L’actuel ministre français de l’Economie explique cela par le fait qu’il « y a une impatience française ».
« Il y a une impatience française, une impatience des Français qui veulent une transformation en profondeur de leur économie, de leur modèle social, qui veulent des résultats tout de suite. Je comprends parfaitement cette impatience et je pense que la seule bonne réponse à ces sondages et donc à cette impatience, c’est l’action, l’action immédiate, l’action forte pour obtenir des résultats », dit-il.
« Les salariés auront une meilleure feuille de paie »
A la remarque de la journaliste que le gouvernement n’était pas obligé de baisser les APL, il répond : « c’est une décision qui doit s’inscrire dans une transformation en profondeur du marché du logement français, du marché de l’immobilier. On dépense beaucoup d’argent public pour avoir au bout du compte des prix immobiliers qui sont trop élevés pour les Français ».
Sur le plateau de RTL, l’ancien ministre de l’Agriculture promet de l’action. En effet, le ministre de l’économie entend supprimer toutes les charges sociales sur l’assurance maladie et sur l’assurance chômage pour les salariés. « Dès janvier 2018, les salariés auront une meilleure feuille de paie », promet le ministre.
Sur le plateau, Bruno Le Maire dévoile ses décisions. « Première décision, la feuille de paie va augmenter dès janvier. Deuxième décision, nous ne toucherons pas à la fiscalité de l’épargne salariale. Cette épargne salariale aujourd’hui, elle n’est pas fiscalisée à l’impôt sur le revenu. Nous ne toucherons pas à cela. Troisième décision, à partir de 2019, nous aurons une bascule du CICE en allègement de charge direct ».
« Il faut transformer plus en profondeur le pays »
Pour le ministre de l’économie, cela va produire une « plus grande profitabilité pour les entreprises » et augmentera la « réserve de participation pour les salariés ». Bruno Le Maire est aussi revenu sur les relations difficiles entre Emmanuel Macron et l’opinion française. A la question de la journaliste de savoir si cela ne lui rappelle pas quelque chose, il répond avec un léger sourire : « vous êtes en train de dire que je suis déjà très âgé dans la vie politique, que j’ai beaucoup d’expérience », ironise-t-il.
Et d’ajouter : « (…) J’ai connu effectivement le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Nous avons connu aussi avec Dominique de Villepin des crises sociales importantes. Et quelle est la leçon politique que j’en retire ? C’est qu’il faut aller plus loin, c’est qu’il faut transformer plus en profondeur le pays. C’est qu’il ne faut reculer devant aucune des décisions nécessaires pour que ça aille mieux à terme pour notre pays ».
« Toute décision difficile appelle des réactions, des manifestations »
L’ombre de la réforme du code du Travail a également plané dans cette interview. A la question de la journaliste de savoir si le gouvernement redoute des manifestations spectaculaires après l’appel de Jean-Luc Mélenchon à « déferler dans les rues de Paris », Bruno Le Maire rétorque : « toute décision difficile appelle des réactions, des manifestations. Ça s’appelle la démocratie ».
Le ministre de l’Economie a fini son interview en réagissant à la décision de François Fillon de rejoindre le monde de la Finance. « On a beaucoup dit que la Finance était notre ennemie et je pense qu’on a fait du tort au pays, à notre économie, à nos entreprises en disant que la Finance était notre ennemi. Je ne commente pas le choix de François Fillon. Je tiens juste à dire que la Finance, nous en avons besoin pour faire grandir nos entreprises et pour réussir dans le monde de demain », conclut-il.
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