La Cour des Comptes a publié le 11 juillet son rapport annuel sur la gestion et les comptes des services de la présidence française en 2021. Le rapport original a été consulté par Lecourrier-du-soir.com qui vous en dit un peu plus
Comme tous les ans, la Cour des Comptes a dressé son bilan annuel sur les dépenses de la présidence française. Ainsi, dans un rapport intégral publié ce 11 juillet et consulté par Lecourrier-du-soir.com, les Sages ont passé en peigne-fin toutes les dépenses du couple Macron. Et on y apprend beaucoup de choses.
En effet, dans le rapport, la Cour des Comptes nous apprend que les dépenses budgétaires du personnel de la présidentielle se sont élevées à 70,17 millions d’euros, en légère baisse par rapport à 2020 où elles se situaient à 71,4 millions d’euros. « En comptabilité générale, les charges de personnel s’élèvent à 69,8 M€ et augmentent d’un ordre de grandeur similaire à la hausse des effectifs moyens. Cette légère hausse provient essentiellement des heures supplémentaires, astreintes et autres indemnités10 (+ 0,46 M€, soit + 5 %). L’allocation de retour à l’emploi est à nouveau en baisse (- 15 %).1 », note la Cour des Comptes.
Et d’ajouter : « les dépenses de personnel sont composées à environ 70 % par des
remboursements contre facture des personnels mis à disposition de la Présidence. Celle-ci ne dispose pas des informations relatives aux facteurs qui déterminent l’évolution de la masse salariale de ces agents, les efforts engagés pour mieux suivre les déterminants de la masse salariale de l’Elysée restant à poursuivre ».
Dans son rapport, les Sages se sont également penchés sur les dépenses privées du couple présidentiel. Sur ce, note la Cour des Comptes, « lorsque le président de la République et Mme Macron effectuent un déplacement privé à bord d’un des avions de l’ET 60, le couple présidentiel rembourse le coût du transport, sur la base du prix d’un vol commercial. Il en va de même pour les autres dépenses privées comme les frais de bouche. Ainsi, 6 327,92 ont été remboursés en 2021, dont 957,28 au titre des déplacements privés à bord d’un avion de l’ET 60 ».
En période de pandémie, l’Etat n’a pas, non plus, lésiné sur les moyens pour étoffer sa communication. Ainsi, dans ce domaine précis, la Cour des Comptes nous apprend que le total des dépenses de fonctionnement et d’investissement a atteint en 2021 1,9 millions d’euros contre 2,2 millions d’euros en 2020.
Les Sages précisent : « ces dépenses ont permis d’achever les investissements engagés en 2020 en ce qui concerne l’évolution de la plateforme numérique collaborative Elysee.fr (0,21 M€), l’achat de matériel audiovisuel (0,15 M€) et l’urbanisation du système d’information du service de la communication directe (0,78 M€). Les gains réalisés en fonctionnement par la mise en œuvre du plan de performance ont conduit à enrichir l’offre de service de la direction (nouvelles licences, logiciels, accessibilité des contenus…), conduisant à des dépenses de fonctionnement stables ».
Dans le rapport rendu public, la Cour des Comptes est, une nouvelle fois, revenue sur les dépenses de la Première Dame, Brigitte Macron. Ainsi, on y apprend que les activités de la Première Dame sont évaluées à 292 454 euros en 2021, une légère hausse par rapport à 2020 où elles se situaient à 291 826 euros.
Parlant des activités de Brigitte Macron, les Sages fournissent des détails : « Madame Macron a reçu près de 21 500 courriers en 2021, niveau en baisse de 20% par rapport à 2020 et comparable à celui de 2019, ce qui mobilise six agents des départements Correspondance et Contact et Orientation du service de la communication directe. Ces deux départements emploient en tout 55 agents en 2021 pour traiter l’ensemble des courriers et messages électroniques reçus, soit 250 000 en 2021. Elle ne dispose d’aucun budget de représentation pour ses vêtements et bénéficie, pour ses activités publiques et officielles, des services de la coiffeuse-maquilleuse de la Présidence. Par ailleurs, elle ne dispose d’aucun budget lui permettant de faire appel à des conseils extérieurs ou des prestataires privés ».
Pour lire le rapport dans sa version intégrale, cliquez ici : Cour des Comptes