Boïko Borissov a gagné son pari. Dimanche 26 mars, il a remporté une nouvelle fois les élections législatives et s’apprête à devenir pour la troisième fois le premier ministre de son pays. Mais le dirigeant de Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB, convervateur) a évité tout triomphalisme en commentant cette nouvelle victoire. Son parti obtient 32,5 % des voix selon les résultats officiels portant sur 94 % des suffrages dépouillés, devant le Parti socialiste bulgare (PSB) de Kornelia Ninova, qui double pratiquement son score de 2014 avec 27 % des suffrages. S’il y a une chose que sait faire M. Borissov, c’est bien gagner les élections. Il est à l’aise dans la compétition électorale, plus sans doute que dans l’art de gouverner. Après avoir voté, il a usé d’une métaphore sportive en se réjouissant de la victoire de la Bulgarie contre les Pays-Bas en football, la veille : « Les Bulgares sont meilleurs quand ils sont sous-estimés. » Les sondages ont en effet longtemps donné le PSB en tête. Il a reconnu que « le combat avait été difficile », en félicitant avec insistance les socialistes et en rappelant que le pays, qui prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne en janvier 2018, devait rester « uni ». Pendant la campagne, l’hypothèse d’une grande coalition entre les deux principales formations avait été évoquée. Mais Kornelia Ninova a clairement rejeté cette possibilité dimanche